Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Dans les têtes de Stéphane Blanquet
La Halle Saint-Piere  (Paris)  Du 19 mai 2021 au 2 janvier 2022

La Halle Saint-Pierre dédiée aux arts singuliers, de l'Art brut à l'Art Outsider, a donné une carte blanche à Stéphane Blanquet considéré comme un figure majeure de l'underground français en lui confiant ses deux espaces d'exposition.

Ainsi est-il le curateur de celui situé à l'étage pour réunir des artistes qui ressortent à sa constellation artistique et réunis sous le titre "Tranchée Racine".

Et il se fait commissaire de lui-même pour celui du rez-de chaussée pour présenter un florilège de ses oeuvres fédérées sous l'intitulé, "Dans les têtes de Stéphane Blanquet", qui, selon lui, correspond à sa multiplicité d'univers pour lesquels ne suffit pas une une seule tête.

Et pour les représenter, cet artiste-hydre, éditeur, dessinateur de bandes dessinées, céramiste, peintre, vidéaste, plasticien, photographe, scénographe attitré de l'auteur, comédien, metteur en scène Jean Lambert-wild*, s'est emparé de tous les médiums et moyens formels d'expression artistique, des beaux arts aux arts visuels en passant par la tapisserie.

Ce qui aboutit à une oeuvre tentaculaire et vertigineuse que le visiteur abordera selon sa sensibilité et sa capacité à l'apprécier sous le prisme du second degré car complexe, la question "est-ce du lard ou du cochon ?" étant particulièrement adaptée en l'espèce, elle se prête à plusieurs niveaux de lecture de l'horrifique au tragi-comique.

Le Grand Guignol selon Stéphane Blanquet

En juin 2021, précision importante car il a conçu une monstration en trois volets successifs, dans l'immense et close salle noire sans percée lumineuse du rez-de-chaussée de la Halle Saint-Pierre, ses créations se déclinent de manière panoptique autour de l'installation "Entre les cieux et les rats".

Elle se compose d'une idole régnant sur un domaine de rongeurs, qui n'est pas sans rappeler la fascination pour la symbolique du rongeur d'égout du romancier, dramaturge et dessinateur Copi, et annonce la couleur : l'esthétique du grotesque et la résonance avec la Pop Culture par sa chromatique saturée.

Dans les points de ligne de fuite, des corps en deux ou trois dimensions. Car le corps constitue son tropisme thématique de Stéphane Blanquet, "un corps-puzzle" dont les morceaux déconnectés de l'ensemble deviennent, indique-t-il, "des paysages" ce qui est plus "intéressant qu'une petite balade dans la campagne".

Ce, dans une acception purement organiciste - "Nous sommes tous de la viande. Ne pas vouloir l'accepter est une belle perte de temps" - avec des corps soumis à des sévices et supplices et des corps mutilés transformés en assemblage de têtes, membres, viscères et organes sexuels et l'accumulation de ces chimères, ainsi en trois dimensions sous forme de sculptures en terre cuite ("Main sur corps racine") suscite au premier degré l'horrible et l'horrifique.

Un corps qui n'obéirait qu'à des processus archaïques, mais des morceaux de corps mis en scène sans tabou ni limite qui, paradoxalement, expriment des pulsions les plus monstrueuses de la psyché, notamment selon la fameuse bipolarité Eros-Thanatos, et se rattachent selon l'artiste à ce qu'il nomme "l'humanité souterraine".

Par ailleurs, une autre ambiguité subsiste : le grand oeuvre de Stéphane Blanquet art-thérapeute, exutoire à des fantasmagories et fantasmes personnels ("Ce qui m'intéresse c'est mon monde intérieur" précise-t-il) ou/et inscription très construite dans un courant artistique fantastique d'origine ancestrale fasciné par les monstres, les cauchemars et les visions infernales.

Des résonances avec, entre autres, l'enfer de Bosch, les "Caprices" de Goya, les recompositions du corps de Francis Bacon, la chair meurtrie de Berlinde De Bruyckere et les figures grimaçantes de Thomas Schutte, et une approche syncrétique qui mêle l'esthétique du grotesque, l'imagerie freak, le sanguinolant polysémique du gore, et, surtout, l'érotisme violent de l'ero guro japonais.

Stéphane Blanquet conçoit également des installations mécaniques, telle "Goudron Pressage-Sillon Tympan" pour son exposition en 2016 au Centre Pompidou, qui évoque celles de "l'électromaniaque" Gilbert Peyre.

Bien d'autres points d'entrée peuvent être activ&eacutés pour aborder cette foisonnante monstration et, pour préparer ou prolonger la visite, écouter le podcast de l'émission "Mauvais genres" de François Angelier sur France Culture consacrée à cette exposition avec l'interview et les commentaires de Stéphane Blanquet.

 

* "War Sweet War", "Richard III - Loyaulte me lie", "Dom Juan - Le Festin de pierre"

En savoir plus :

Le site officiel de la Halle Saint-Pierre

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation de la Halle Saint-Pierre


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=