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Théâtre national de l'Odéon  (Paris)  juin 2021

Comédie dramatique de Marie Ndiaye, mise en scène de Stanislas Nordey, avec Hélène Alexandridis, Claude Duparfait, Dea Lian, Annie Mercier, Sophie Mihran et Laurent Sauvage.

Dans "Berlin, mon garçon", texte de commande de Stanislas Nordey, comédien, metteur en scène et directeur du Théâtre national de Strasbourg, la romancière et dramaturge Marie Ndiaye n'aborde pas frontalement le thème imposé du terrorisme.

En effet, elle le mixe avec celui de la parentalité et oeuvre à partir de celui de l'évaporation, la disparition inexpliquée au regard de sa famille d'un jeune adulte, et procède simultanément de manière circonvulatoire et par cercles concentriques avec un zoom sur la cellule familiale et la part d'ombre et d'inconnu de chacun.

Avec pour argument, un jeune français, fils de bonne famille d'intellectuels de province, qui a cessé de donner de ses nouvelles, et sa mère se rendant sur place pour mener l'enquête.

Mais Marie Ndiaye n'a pas choisi une destination anodine : il est parti en Allemagne, et à Berlin plus précisément, ville toujours fantasmée depuis le requiem fassbinderien, qui fut l'épicentre de "l'automne allemand" avec la bande à Baader, et devenue, pour certains, symbole de liberté et l'illusoire berceau d'une nouvelle contre-culture.

De plus, figure quasi anonyme jamais prénommée, ce "disparu" simplement désigné de façon générique comme le garçon ou le fils, ne semble pas le protagoniste principal de l'opus, à l'intitulé au demeurant éloquent, dans lequel l'auteure sinon brouille les pistes du moins entraîne sa plume dans d'autres variations réflexives.

Et elle compose une partition syncrétique oscillant entre la tragédie, le thriller psychologique et la fable moderne avec ses inserts allusifs de contes, développée en cinq séquences se déroulant alternativement entre deux univers selon un axe Berlin/Chinon.

Composée de cinq tableaux, elle ressort au théâtre narratif en ce qu'elle se décline par une suite chronologique non dialoguée constituée par la juxtaposition de récits narratifs diégétiques presque durassiens qui excluent la proximité physique et émotionnelle des personnages.

La mise en scène de Stanislas Nordey qui demeure fidèle à ses tropismes, dont l'adresse au public et le jeu profèratoire dépourvu de tout naturalisme humoral, sied donc à cet opus post-dramatique.

Dans une scénographie en noir et blanc d'Emmanuel Clolus dépourvue de tout naturalisme, davantage évocatrice d'un espace mental que décor réaliste, une esquisse de librairie et la projection de photographies plasticiennes d'une urbanité déshumanisée de Jérémie Bernaert, Stanislas Nordey dirige un quatuor de comédiens aguerris judicieusement distribués.

Avec Hélène Alexandridis, la mère, à la déclamation tragique, Claude Duparfait qui prête sa démarche de flamand et sa science du double jeu au vieux berlinois manipulateur, Laurent Sauvage, le père, avec une scansion appuyée par son atypique gestuelle, et Annie Mercier la grand-mère castratrice et infernale pythie à la tonitruante voix de basse.

Avec à leurs côtés Sophie Mihran, une cliente de la librairie et Dea Liane, la petite amie, ils délivrent une fascinante prestation en synergie avec la structure textuelle et l'écriture de Marie Ndiayé.

 

MM         
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