Seul en scène conçu d'après des textes de Marc Favreau interprété par Marie THomas dans une mise en scène de Michel Bruzat.

Un rideau sur lequel est accroché un coquelicot. C'est le seul décor de "Pôvre vieille démo-crasseuse", la suite du fabuleux "Comment va le monde ?" qui a enchanté les spectateurs trois années durant.

Pour ce nouveau spectacle, Michel Bruzat a continué à piocher dans les textes aussi drôles qu'intelligents de Marc Favreau alias Sol, clown québécois apparu à la fin des années 50, pour offrir un nouveau terrain de jeu à sa comédienne fétiche depuis vingt ans, Marie Thomas.

L'exceptionnelle Marie Thomas qu'on sent heureuse de retrouver son personnage de clown errant ne se laisse pas prier et présente une fois encore une palette de jeu comme un arc-en-ciel pour faire éclater en feu d'artifice les mots de Marc Favreau sur la médecine, la colonisation, le pouvoir...

Des mots qui jouent et se mélangent tout en assénant d'imparables vérités. Dans les magnifiques et éclatants costumes de Dolores Alves Bruzat et les lumières fines de Franck Roncière, Michel Bruzat offre une mise en scène sublime où, comme à son habitude sont mis en avant un texte et un acteur. Une actrice en l'occurrence.

Sans doute l'une des plus singulières, qu'on aime à revoir dans ce personnage d'une sincérité et d'une naïveté bouleversantes. Un petite merveille, une parenthèse de fraîcheur et de poésie à partir d'un texte visionnaire et brillant qui résonne aujourd'hui d'une bien étrange façon...

Et pose à tous une multitude de questions.