Réalisé par Ariel Winograd Argentine. Comédie. 1h54 (Sortie 8 septembre 2021). Avec Guillermo Francella, Diego Peretti, Pablo Rago, Luis Luque, Juan Alari, Rafael Ferro et Magela Zanotta.
Voilà un film qui va réconcilier tous les spectateurs, les amateurs de cinéma de distraction comme ceux qui veulent des films qui ont du sens.
"Le Braquage du siècle" (Ell robo del siglo) n'est pas le premier film du genre. Il appartient à ces films (ou ces séries) qui sortent périodiquement et qui peuvent même avoir de nombreux avatars. On pense notamment aux aventures de Danny Ocean (George Cloney) et de ses compagnons (Brad Pitt et compagnie) obsédés par les coffre-forts des casinos.
Dans "Le Braquage du siècle" d'Ariel Winograd, Mario Sellanes (Gullermo Francella) préfère s'attaquer à une banque argentine et cela selon un processus ingénieux, et bigrement compliqué, dont on ne racontera pas les astuces. On pourra suivre l'application de son plan chirurgical pendant plus de deux heures et sans jamais s'ennuyer un moment.
Ceux qui connaissent le cinéma argentin et voient périodiquement les très bons films qu'il produit, savent que les comédiens locaux sont toujours excellents et ont forcément déjà vu ailleurs les principaux protagonistes du casse.
En tête de distribution, en faux retraité du braquage, surveillé par sa fille chérie, Guillermo Francella n'a aucun mal à convaincre qu'il est avec Ricardo Darin l'un des acteurs les plus célèbres d'Argentine.
Quant au modus operandi du cambriolage, c'est une petite merveille qui laisse à penser que les scénaristes ont ici beaucoup d'imagination... sauf qu'ils se sont largement inspirés d'une histoire vraie.
Amoral comme tous les films du genre qui donnent d'emblée raison aux perceurs de coffres, "Le Braquage du siècle" est constamment jouissif. Le suspense ne réside pas dans les péripéties générées par l'accomplissement de la mission, mais dans l'après casse.
Comme toujours on se demande surtout si nos bandits d'honneur, ayant procédé à la Spagiarri pour le casse de Nice, ne vont pas tomber bêtement ou si la banque ne leur pas réserver une mauvaise surprise.
Là encore on ne dira rien, tout en précisant qu'Ariel Winograd n'a pas cherché à tout prix à ce que ses malfrats sympathiques paient plein pot leur délit sans crime...
Pas besoin d'en dire davantage : on espère que le bouche à oreilles fonctionnera parfaitement et que ce cinéma populaire, bien écrit, bien joué et bien réalisé ouvrira les portes du cinéma sud-américain à un nouveau public. |