J’ai découvert The Celtic Social Club en 2017 avec l’album A new kind of freedom. Ils m’avaient fait forte impression avec leur rock alliant instruments traditionnels de la musique celte et ceux, tout aussi classique du rock’n’roll dans le titre "Christmas 1914".

Le groupe ne devait être à la base qu’un one shot, comprenant par là, un groupe d’un soir, comme un rencontre dans un bar autour d’un verre. Ils avaient concrétisé tout cela aux Vieilles Charrues. Le groupe, créé autour du batteur Manu Masko prend alors une toute autre dimension.

En 2019 sort l’album From Babylon To Avalon qui voit l’arrivée de Dan Donnelly au chant. Le chanteur guitariste irlandais remplace alors Jimme O’Neill et Martin Kelly. Le groupe prend de l’ampleur, de la consistance et nous propose aujourd’hui Dancing or Dying ?, leur quatrième album. Il est né pendant le confinement. Le groupe a préféré composer, enregistrer et faire faire des allers retours aux fichiers plutôt que de faire des Facebook live. Après tout pourquoi pas ? Il faut dire qu’ils ont été frustrés de s’arrêter en pleine tournée !

Alors que dire de Dancing or Dying ? Et bien qu’il est déjà nettement plus rock, avec des ambitions bien plus importantes. Première preuve si l’on peut dire, c’est qu’il est sorti simultanément en France, Irlande, Angleterre, Ecosse, Pays Bas et Belgique.

Il a tout d’un très grand album. On est loin d’un simple album de musique celtique traditionnelle. Il y a des "relents" de Beatles, des associations de uilleann pipes, de choeur gospel, des dialogues entre des fiddles et un pupitre de trombone.

L’album s’ouvre en trombe avec "Fro Real" puis enchaîne "The edge of the world". Il continue de plus belle et marie des morceaux plus pop, d’autres plus rock voire très doux comme "This Spell", certainement un des plus beaux de cet album… quoique ! Ils sont aussi capables de t’emmener dans le désert avec "El Dorado".

Tu l’auras compris, nous ne sommes définitivement plus dans un simple album de musique celtique. L’album mixé et masterisé par la fidèle équipe new-yorkaise, Ariel Borujow et Ricardo Gutierez, affiche une ambition très forte de jouer à armes égales avec les pointures internationales. Et très franchement, il est bien parti pour !

Le groupe vient d’intégrer également la team concert de Gérard Drouot. J’attends avec impatience de voir ce que cela donne sur scène, parce que l’album est vraiment une superbe réussite !