Seul en scène de Guy Carlier dans une mise en scène de François Rollin.
C'est sans fard qu'il l'annonce en préambule : il a changé. Il pèse moins lourd et il est aussi plus vieux. Avec autodérision, Guy Carlier et sa verve incomparable va se raconter, en commençant par l'épisode hilarant de sa création par Dieu (Jean-Claude) à La Garenne-Colombes lors d'une séance quotidienne d'apéro avec Saint Pierre.
A 70 ans, celui que la carrière sur les ondes a fait entrer dans le coeur des Français se moque de la vieillesse, des croisières animées par de vielles gloires de la chanson ou des centres de thalasso hors-saison. Il dénonce la société consumériste et l'absence de spiritualité aujourd'hui, imagine enfin sa mort à Argenteuil et ce qu'on dirait de lui.
Dans ce spectacle confidence écrit avec François Rollin, le ton se fait plus grave enfin lorsqu'il s'agit d'évoquer les attentats de novembre 2015. Il se désole alors pour la nouvelle génération et ce qu'on lui a laissé.
Il se propose de lui donner des raisons que la vie vaut d'être vécue en égrenant ses petits bonheurs musicaux ou cinématographiques pour rallumer les étoiles. Beau moment où la salle communie devant le requiem de Mozart ou le "Hey Jude" des Beatles.
Un spectacle aussi intimiste qu'émouvant où Guy Carlier, bouleversant et tendre,envoûte de sa voix feutrée et célébre l'amour et l'amitié de son immense humanité. |