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Damiano Damiani     (juin 1963) 

Réalisé par Damiano Damiani. Italie. Comédie dramatique. 1h50. (Sortie 11 mai 2022 - 1ère sortie 5 juin 1963). avec Walter Chiari, Leticia Roman, Paul Guers, Francisco Rabal, Dominique Boschero, Gastone Moschin et Jacqueline Pierreux.

Pour beaucoup, cette reprise sera une découverte d'un film italien de plus de la grande époque. Et nombreux seront étonnés de retrouver Damiano Damiani aux commandes.

Auteurs de films policiers politiques dans les années 1970, et de quelques westerns spaghettis restés dans les mémoires comme "El Chuncho" (1966) ou "Un génie, deux associés, une cloche" où Robert Charlebois cohabitait avec Klaus Kinski et Patrick Mac Goohan, on ignorait qu'il avait réalisé dans les années 1960 des films autrement ambitieux qui soutiennent la comparaison avec les grands noms de la tragi-comédie italienne, de Dino Risi à Luigi Comencini.

"Les Femmes des autres", œuvre de 1963, est un des fleurons de cette période. Roboratif, sans aucune complaisance pour aucun de ses personnages, il décrit les retrouvailles d'un quintet d'amis qui aimeraient rejouer un instant aux Vitelloni qu'ils étaient dans les années cinquante.

Mais l'expérience inédite s'avèrera cruelle en montrant une fracture impossible à combler entre ceux qui ont profité du miracle italien qui les a transformés en grands bourgeois ayant bien du mal à retrouver l'insouciance de leur jeunesse, et les autres, inchangés et par conséquent irrémédiablement vaincus.

Jamais facile de vieillir et de quitter la "bohême" pour la bourgeoisie. Jamais facile d'aider les vieux amis qu'on a laissé sur le chemin. "Les femmes des autres" de Damiano Damiani est un film âpre qui multiplie les scènes d'anthologie. En toute rigueur, on devrait tenir là quelque chose qui aurait dû faire date.

Et l'on comprend aussi que la justesse de sa distribution empêche Damiani de rentrer dans la cour des grands : chaque personnage est campé à merveille par des comédiens vus ailleurs, mais qui n'ont pas souvent marqué le cinéma transalpin.

Ainsi l'acteur bunuelien Francisco Rabal, ou encore le français Paul Guers, voire la mère de Jean-Pierre Léaud, Jacqueline Pierreux, dans le rôle émouvant d'une prostituée. Ils sont certainement à leur place, mais si Damiani avait eu Sordi, Gassman, Mastroianni, Tognazzi ou Manfredi, la cause aurait été vite entendue : "Les Femmes des autres" ne serait pas un film à redécouvrir éternellement.

Bien sûr, on aurait dit que les stars susnommées en faisaient des tonnes, rendaient les choses très comedia dell'arte, mais personne n'aurait écrit que Walter Chiari, Riccardo Garrone et Mino Guerrini auraient été aussi bien, voire moins caricaturaux.

C'est forcément injuste comme le septième art l'est toujours. Reste que l'on sait désormais qu'il y a encore des réserves de "grands" films dans ce cinéma italien des années 1960 qu'on a plaisir à explorer de nouveau et que "Les Femmes des autres" de Damiano Damiani en fournit un exemple parfait

Que certains distributeurs aient compris que les cinéphiles français des années 2020 trouveront plus d'intérêt cinématographique à l'Italie des années 1960-1970 qu'aux Etats-Unis de la même période mériteraient sans doute une belle explication.

Pour l'heure, on conseillera à tous de profiter de cette "vogue" nouvelle qui permet de choisir un film de grande qualité dans un noir et blanc très élaboré plutôt que d'aller mécaniquement visionner un énième blockbuster aux effets spéciaux survitaminés.

 

Philippe Person         
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# 13 novembre 2022 : Fichu Vendredi 13

Même si les 13 novembre ne seront plus tout à fait les mêmes depuis 2015, la vie continue et a fortiori la vie culturelle ! Voici notre sélection hebdomadaire pour sortir la tête de la morosité et la remplir de curiosités.

Du côté de la musique :

"Vivelo" de Grupo Compay Segundo
"Praestegårds Melodier / The Parsonage Melodies" de Hasse Poulsen & Henrik Simonsen
"Rap Français, tentative de compilation" est la 7eme émission de Listen In Bed
"Le projet Blasco : Rinascimento" de Mathieu Cepitelli
on découvre Mind Affect, Bonkers Crew et Bat dans ce ni vus ni connus
"Planterose" de Planterose
"Emmanuelle" de Rosie Valland
"Vortex" de Sarah Olivier
on termine par le replay du concert et de l'interview de Olivier Rocabois
et toujours :
"Rotterdam" de Tramhaus
"Direction of the heart" de Simple Minds
"Comme elles s'en vont" de My Concubine
"Tout est parfait" de Marc Delmas
"Mademoiselle K" de Mademoiselle K
"Avril exil" la nouvelle émission de Listen In Bed à écouter
Bientôt les 44eme Transmusicales de Rennes
"Re eff" de Julien Gasc
"Agressive" de Je t'Aime
"Extrait d'une vie imparfaite" de Da Silva

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Liebestod" au Théâtre national de l'Odéon
"Rita au désert" au Théâtre de la Colline
"Smith & Wesson" au Théâtre du Rond-Point
"Le monde du silence geuuele !" au Théâtre Le Lucernaire
"La Performance" à l'International Visual Théâtre
"Pour un temps sois peu" au Théâtre de Belleville
"Tombeau pour Palerme" au Théâtre de Belleville
"Table rase" à la Manufacture des Abbesses
"La Galerie" à La Scala
"Canopée" au Palais des Glaces
les reprises :
"La Machine de Turing" au Théâtre du Palais-Royal
"Mauvaise petite fille blonde" au Studio Hébertot
"Executeur 14" au Théâtre Les Déchargeurs
"Le Horla" à La Folie Théâtre
"Fred Blin - A-t-on toujours raison ? Wich witch are you ?" au Théâtre du Petit Saint-Martin
et les autres spectacles à l'affiche

Expositions :

"L'Encre en mouvement" au Musée Cernushi
et les autres expositions à l'affiche

Cinéma :

en salle :
"Juste une nuit" de Ali Asgari
en streaming gratuit :
"Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait" d'Emmanuel Mouret
"Home" de Franka Potente
"Call me your name" de Luca Guadagnino
"Les Adieux à la Reine" de Benoît Jacquot
"Nuit magique" de Xaver Böhm

Lecture avec :

une sélection spéciale Histoire certe semaine avec :
"Le noir et le brun" de Jean Christophe Buisson
"Images de France" de Léonard Dauphant
"Hitler et Churchill" de Andrew Roberts
et toujours :
"Ce qui nous arrive" de Collectif Inculte
"Débrouille toi avec ton violeur" de Infernus Iohannes
"Hiver 1812, retraite de Russie" de Michel Bernard
"Nocturne pour le commissaire Ricciardi" de Maurizio de Giovanni

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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