Double actualité en ce mois de mai pour le dramaturge américain Stephen Spotswood avec un ouvrage qui sort en Poche, La fortune sourit aux disparus et la sortie en grand format chez Calmann-Lévy de Meurtre sans filet.
Deux ouvrages qui reposent sur la détective privée Lillian Pentecost, qui se déroulent à New-York dans les années 40. Dans La fortune sourit aux disparus, la détective va croiser la route d’une certaine Willowjean, une petite fugitive travaillant dans un cirque, capable de manier les couteaux comme personne.
Celle-ci ne peut décliner le salaire mirobolant que lui propose la détective pour l’accompagner dans ses aventures mais surtout dans une mission délicate qui est d’élucider le meurtre d’une jeune veuve de la haute société, retrouvée morte chez elle après une consultation avec une voyante et avec une arme du crime surprenante, une boule de cristal. L’auteur nous embarque dans une ambiance délicieusement rétro autour d’un duo de femmes irrésistibles.
Cette ambiance rétro, nous la retrouvons avec grand plaisir dans le nouvel ouvrage de Stephen Spotswood. Toujours à New-York, l’histoire se déroule en 1946 autour de Will Parker qui travaille désormais aux côtés de la célèbre détective Lillian Pentecost. Elle voit son passé la rattraper quand Ruby, la femme tatouée du cirque dont elle fait partie, est retrouvée morte, un couteau dans le dos.
Les deux femmes décident de mener l’enquête au sein même de la troupe, dans une petite ville de Virginie où les habitants ont la fâcheuse tendance à garder leurs affaires privées. Mais au fil de leurs investigations, entre mauvaise foi, regards noirs, bagarres et balles perdues, les deux femmes comprennent que les membres du cirque cachent eux aussi des choses, tout comme Ruby elle-même dissimulait ses secrets sous l’encre de sa peau.
C’est un ouvrage sans prétention que nous propose cet auteur si ce n’est celle de nous proposer une lecture plaisante où l’action est toujours présente, une intrigue plutôt bien ficelée et une bonne dose d’humour. Pour un prix plutôt modeste, moins de 15 euros pour un livre grand format, on a la chance de se plonger dans l’ambiance de la fin des années 40, dans le milieu pas toujours très connu du cirque, autour de personnages savoureux que l’on croque avec grand plaisir. |