Nous avions eu le plaisir de vous présenter le tout premier album de Village Fantôme, groupe fondé par les fondateurs de la Ruda Slaska. Ils nous proposent aujourd’hui un clip pour le titre "Sentimentale n’est pas la foule". L’occasion révée pour nous d’échanger avec Manu, le batteur du groupe, mais pas que. C’est donc au jeu des questions réponses qu’il s’est livré pour notre plus grand plaisir.
Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter ?
Manu : Je suis Manu batteur du groupe, directeur du Booking et prod de spectacle à l’Igloo et Pierre (chanteur) bosse avec les jeunes des quartiers.
Qu'avez-vous fait entre l'arrêt de la Ruda Salska et l'album de Villa Fantôme ?
Manu : Nous avons joué dans nos projets respectifs (La Rancoeur pour moi et Tigreville pour Pierre).
Comment avez-vous vous vécu la pandémie ?
Manu : Après l’arrêt de La Ruda, on avait envie de travailler à nouveau ensemble afin de retrouver la scène. Le problème était le temps à consacrer à la composition. On était parti sur un 45T au début, et la pandémie nous a permis d’avoir du temps pour réaliser cet album. Donc on l’a finalement pas mal vécue entre échanges de fichiers et réalisation de l’album par la suite.
Pourquoi avoir choisi ce nom de Villa Fantôme ?
Manu : Les rues fantômes de la pandémie nous ont inspiré et il y a aussi le parallèle avec un de nos groupes préférés The Specials, et leur "Ghost town" qui est un morceau référence pour nous.
Quels sont les groupes qui vous ont influencés dans votre carrière musicale ?
Manu : Il y en a eu beaucoup… A la période collège, c’était plutôt les Cure, Police, Trisomie 21, Depeche Mode, The Clash puis plus tard The Specials, Selecter, La Mano Negra, Négresses vertes, Sublime, Sheriff… Tous ces groupes ont influencé notre parcours et nos compositions.
Avec quel(s) artiste(s) rêveriez-vous de collaborer ?
Manu : C’est une question d’époque… Au passé de La Ruda, Manu Chao par exemple. Aujourd’hui Amy Winehouse… comme en rêve justement.
Comment se passe la composition des titres de Villa Fantôme ?
Manu : Je compose des bouts de titre sur la base intro-couplet-refrain. Cela définit un cadre et une ambiance puis je les propose à Pierre. Il place des mélodies à la voix si ça l’inspire, et quand nous sommes d’accord sur la direction, je finis le titre et lui pose les textes.
Vous chantez en français. Pourquoi ce choix, si c'est un choix ?
Manu : Pierre n’écrit qu’en français. Et c’est ce que l’on aime. L’émotion passe par les mots. C’est donc une évidence pour nous. De plus, nous sommes très mauvais en anglais…
Comment appréhendez-vous les réseaux sociaux et les plateformes de streaming ?
Manu : Notre label s’en occupe très bien. Nous, on a Facebook mais on est peu sur le coup. On est encore à l’ancienne avec l’achat de supports physiques comme le vinyle. Il est important que je tienne la pochette dans mes mains et que je découvre le visuel album sur ce genre de support. Le virtuel ne me touche pas. C’est éphémère et sans saveur.
Pouvez-vous nous parler de votre actualité pour cet été ?
Manu : Quelques concerts mais on patiente… On a fait une belle tournée au printemps concernant l’été, nous nous sommes retrouvés comme beaucoup dans l’embouteillage des reports suite au Covid. C’est à la rentrée et surtout en 23 que se passeront les choses.
Avez-vous commencé à préparer une suite à votre album ?
Manu : Nous sommes déjà sur la composition du deuxième album mais pour l’heure, ce qui nous importe c’est de défendre l’album sur scène.
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