Une formation classique, puis la découverte du rock et enfin du jazz, le violoniste Mathias Lévy fait partie de ceux pour qui le brassage esthétique fait l’essence de la musique. Après Playtime en 2013, l’hommage au maître enregistré sur son violon conservé au musée de la Musique à la Philharmonie de Paris Revisting Grappelli, Bartok Impressions en 2018 et le superbe Unis Vers en 2019, c’est avec beaucoup de plaisir qu’on le retrouve avec ce Les démons Familiers.
Encore une fois le violoniste croise les genres, ici : le classique, le rock, les musiques manouches ou tziganes avec le jazz comme passerelle, l’improvisation et l’écriture comme trait d’union.
Pour l’accompagner dans cette aventure, une sorte de triptyque avec rythmique (le contrebassiste Jeremy Bruyère, le batteur Matthieu Chazarenc, le pianiste Thomas Enhco), quatuor à cordes (avec Bruno Ducret au violoncelle, Maëlle Desbrosse à l’alto, Jean-Philippe Viret à la contrebasse et Mathias Lévy au violon) et des invités (Hugues Mayot à la clarinette basse et au saxophone soprano, Laurent Derache à l’accordéon et Leila Martial au chant).
Le résultat est magnifique. Les mélodies sont magnétiques, solaires, l’orchestration superbe. Tous ces musiciens s’accordent à merveille avec un son d’ensemble, mariage des timbres, force expressive pour mettre en son l’univers personnel, protéiforme, captivant de Mathias Lévy.