"What I’d like to see happen is that with this music, this piano music, a lot of people could play this music. I think that’s what we’re looking for".

Ce n’est pas lui faire offense que de dire que Philip Glass n’est pas un grand pianiste virtuose mais simplement, et c’est déjà beaucoup, un bon pianiste.

Composée pour la première partie de 1994 au début des années 2000 puis de 2004 à 2012 pour la seconde partie, le but des études, à l'origine, était de renforcer son jeu de piano. D’abord, pour pouvoir interpréter ses propres œuvres bien plus difficiles à jouer que ce que l’on pourrait imaginer, c’est également la possibilité de la variété des expressions (mélancolie, urgence, humour, violence…) et d’une certaine façon de voir l’évolution stylistique du compositeur (l’affranchissement des restrictions techniques, des études se transformant presque en laboratoire dans la seconde partie).

Le premier livre est intimement lié à Glass, sa façon de jouer ses études avec des tempi plus lents, plus de rubato, un phrasé différent n’appartient qu’à lui. Le second offre peut être plus de liberté.

Il y a dans les études par Mardirossian une énergie, une palette de couleurs et de nuances, une clarté dans le son (avec l’aide du piano opus 102 de Stephen Paulello) comme dans l’interprétation.

Du clavier, jaillissent les lignes mélodiques et rythmiques, les accords, les notes, les émotions. Sous ces doigts affirmés, c’est tout le monde Glass qui existe.