Au moins deux excellentes raisons d’écouter le cinquième album du groupe Autrichien. D’abord la configuration de l’ensemble : 2 batteurs, 2 bassistes et 3 soufflants (un saxophone alto, un ténor, une trompette) assez originale et significative pour être signalée. Ensuite, ce savant mélange de jazz et d’afrobeat (mais c’est toute l’Afrique, de la Guinée au Maroc qui est évoquée) rappelant parfois Pharoah Sanders, John et Alice Coltrane, Sun Ra qui s’étire sur de longues plages presque transcendantales.
Tout au long de ce disque les lignes mélodiques, harmoniques (soutenues par les basses, le travail des gammes modales), rythmiques (avec cette répétition propre à ces musiques auquel s’ajoute un côté presque motorik) se chevauchent, s’ajoutent, se retranchent dans une énergie, une intensité lumineuse. S’il y a souvent profusion sonore, s’il y a comme de l’électricité dans l’air l’ensemble ménage des moments nettement plus calmes, quasiment méditatif ou hypnotique. Mystique...
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.