Spectacle humoristico-théâtro-musical de Xavier Jaillard interprété par Xavier Jaillard accompagné par la musicienne Céline Mata.
Moliérisé pour son adaptation de "La Vie devant soi", Xavier Jaillard, dramaturge, écrivain, acteur et humoriste, a décidé de renouer avec une tradition pratiquée partout en Europe, notamment en Allemagne et en Italie, peut-être un peu moins en France, celle d'interpréter dans le même spectacle un florilège de textes qui ont jalonné son parcours depuis qu'il a commencé à monter sur les planches.
On pourrait appeler cet exercice une autobiographie sur scène.
Pour ajouter encore de la beauté aux textes qu'il interprète, il a décidé qu'il serait accompagné par un musicien et a choisi une harpiste de grand talent, Céline Mata, qui va illustrer chacune de ses interventions avec l'œuvre qu'elle juge le mieux convenir.
Et l'on dira d'emblée qu'elle y réussit pleinement, sans faute de goût et toujours avec une maîtrise parfaite. En quelques notes, on sait passer d'Haendel à Satie, quitter Khatchatourian pour Léo Delibes
Ayant débuté tout jeune avec Francis Blanche, Xavier Jaillard débute son spectacle en rappelant que le comique, partenaire de Pierre Dac et membre de plein droit des "Tontons flingueurs" avait été parolier de chansons et poète à part entière. Son interprétation émouvante d "Arlequin assassinée" le prouvera à tous ceux qui l'avaient oublié.
Alternant les textes des maîtres qui l'ont inspiré (Rabelais, Alphonse Allais, Raymond Devos, Woody Allen et Pierre Desproges) avec les siens, souvent parodiques, toujours caustiques, Xavier Jaillard n'oublie pas son amour de la chanson (Brel, Brassens), ce qui vaudra au spectateur d'entendre une version parlée elle aussi bien émouvante des "Quatre bacheliers", une des plus belles chansons du chanteur sétois à moustache.
N'oubliant pas ses racines terriennes, Xavier Jaillard n'hésite pas à rendre hommage à Pierre Chambon en patois. Jusqu'au bout, il saura surprendre en concluant avec Clément Marot, et un poème intitulé "Des partements d'Anne".
Quand on connaît l'immense culture textuel de Xavier Jaillard, on sait que "Ce qui me fait rire, ce qui me fait pleurer" aurait pu durer plusieurs heures de plus. Il a su "résumer" sa vie en vingt-cinq moments forts , ce qui, au fond, est aussi une sacrée prouesse. |