Après un before la veille avec Muse en mode apéritif indigeste, on attaque les choses sérieuses avec cette première journée du Festival Beauregard - Hérouville-Saint-Clair (14).
La spécificité de ce festival est son orientation familiale avec une programmation très (trop ?) éclectique permettant à toutes les tranches d’âges de s’y retrouver. Ce positionnement était flagrant pour cette première journée allant du hardcore de Turnstile au rappeur pour ados Laylow.
On attaque donc avec Turnstile, groupe de Baltimore, qui revisite le hardcore, un peu comme si les Stokes rencontraient Agnostic Front. Leur dernier album a fait l’objet d’une critique très élogieuse, votre humble serviteur considérant même celui-ci comme le meilleur de l’année 2021. Aucune déception sur scène. Une prestation énergique et ultra efficace. Le concert du jour (sans objectivité).
Ensuite, c’est l’enchaînement vers Izia qui semble totalement en perdition musicalement. Que dire de plus. On notera la reprise peu convaincante de "Irradiés" de son père. Une question nous taraude : mais où est passée cette énergie qui la caractérisait tant ?
C’est ensuite autour de Laylow, rappeur totalement insipide mais qui nous fascine quand même par son succès auprès du jeune public. Le gars est une véritable imposture muni d’aucun DJ ni de musiciens et qui se contente de poser son flow bof bof sur une bande son enregistrée. Les gamins sont dingues de ce vide musical et nous on en conclut qu’on est définitivement devenu vieux.
On est bien plus à l’aise devant Madness qui a pris un coup de vieux physiquement (comme nous) mais bien présent musicalement. On a pourtant ressenti une certaine inquiétude en début du concert avec un "One step beyond" poussif au niveau du saxophoniste qui avait du bien profiter du vin français. La suite sera beaucoup plus joyeuse avec un enchaînement de tubes dans un climat parfait de générosité.
On repart donc heureux vers Clara Luciani, déjà vu au festival Beauregard pour la sortie de son premier disque. Quel chemin parcouru ! Sa progression au niveau de la présence scénique est impressionnante. On est bien loin de cette artiste cachée derrière son micro il y a quelques années. Elle occupe dorénavant toute la scène avec un groupe largement étoffé pour parcourir les titres de ses deux albums avec panache et sensualité. Elle fera même un joli clin d’œil à Julien Doré en faisant chanter au public un bon anniversaire à son intention. Ce n’est pas nécessairement notre style mais il faut reconnaître qu’on a passé un très bon moment devant son set.
.
Fin de journée avec DJ Snake qui a véritablement conquis le public avec sa musique électronique pas très finaude.
|