Spectacle conçu et mis en scène par Pippo Delbono, avec Dolly Albertin, Ginaluca Ballarè, Margherita Clemente, Pippo Delbono, Ilaria Distante, Aline Frazão, Mario Intruglio, Pedrof Joia, Nelson Lariccia, Gianni Parenti, Miguel Ramos, Pepe Robledo et Grazia Spinella.
Avec "Amore", le dramaturge et metteur en scène italien Pippo Delbono signe, sur un de ses thèmes de prédilection, un nouvel opus autofictionnel déchirant, à la vertu espérée résiliente sinon cathartique, introduit par la fable de l'arbre sec qui finit par refleurir.
Un vieil arbre tordu par le vent qui constitue le seul élément de la scénographie conçue par Joana Villaverde de cet opus qui se déploie sous les superbes lumières d'Orlando Bolognesi qui anime un théâtre d'images, de lumières et d'ombres en rouge et noir, le rouge couleur symbolique de l'amour et le noir associé au Portugal qui l'a inspiré.
Pippo Delbono a tissé la partition textuelle à partir notamment d'extraits d'oeuvres poétiques et d'écrits personnels qu'il délivre depuis la salle plongée dans l'obscurité pour délivrer un hymne à l'amour qu'il qualifie de "chant" et nomme, dans sa note d'intention, de "cri d'espoir insensé".
Effectivement, ce chant est un cri, le cri de l'amour qui consume, mais également, une plainte, celle qui des amours défuntes, une douleur, celle de la perte de l'être aimé, une prière pour un amour à venir et au terme d'une foi profane, quoi qu'évocatrice de la parole christique, la ferveur pour l'amour universel (ré)enchanterait l'Humanité.
Sur scène, elle est délivrée par le truchement du fado, et sa dramatisation des affects, avec le compositeur Pedro Joia à la guitare et le chanteur Miguel Ramos, et les comédiens compagnons de route de Pippo Delbono dont des apparitions fulgurantes ressortent à la procession, au défilé et/ou à la sarabande muette. Une superbe et puissante symbiose du geste poétique et de l'amour incarné. |