Un Goddard tous les ans sinon rien, c’est maintenant une habitude pour le lecteur admirateur de cette plume british que j’aime beaucoup. C’est déjà son onzième roman publié chez Sonatine et c’est pour moi le cinquième que je chronique.
Avec cet auteur je ne suis jamais déçu, je me lance toujours dans la lecture de ses livres en sachant déjà que je vais passer un super moment de lecture. Jamais moins bien ni meilleur que le précèdent, Robert Goddard réussit à chaque ouvrage à conserver une belle régularité d’enquête en nous embarquant souvent dans des décors et des lieux différents.
L’histoire de ce nouveau roman tourne autour du personnage de Ian Jarret. Prisonnier d’un mariage malheureux, ce dernier est persuadé que plus jamais il ne connaîtra l’amour. Et pourtant… Lorsqu’il rencontre Marian Esguard dans un parc enneigé de Vienne, où il est venu prendre des photos pour un magazine, le coup de foudre est immédiat. De retour à Londres, Ian n’a plus qu’une idée en tête : se séparer de sa femme et rejoindre comme promis l’élue de son cœur. Mais lorsqu’il arrive enfin au rendez-vous tant attendu, sur la côte anglaise, Marian n’est pas là.
Obsédé par cet amour qui a bouleversé sa vie, Ian décide alors de retrouver sa trace. Ce qu’il apprend le déconcerte davantage. Qui est vraiment cette femme insaisissable ? Une manipulatrice ou la victime d’un passé que quelqu’un souhaite garder secret, à n’importe quel prix ?
C’est encore un roman terriblement diabolique que nous propose Robert Goddard, autour d’une histoire d’amour et de passion qui va voir le personnage principal être terriblement malmené. Les mystères autour de la femme se déploient au fil des pages, entraînant un suspense grandissant autour de fausses pistes disséminées par l’auteur. La construction est assez fascinante, avec des indices présÒents au fil de la lecture que le lecteur prend plaisir à rassembler tel un puzzle. A cela s’ajoutent des révélations inattendues, de nombreux rebondissements qui mènent le lecteur vers le dénouement final.
Pour ne rien gâcher, on prend aussi plaisir à découvrir le monde de la photographie à cette époque, ce qui n’est pas inintéressant et parfaitement intégré dans l’histoire. Le livre est un peu plus court en nombre de pages que certains de ses livres précédents qui étaient des gros pavés. Il se lit donc très vite, et avec grand plaisir. On est rarement aussi ravi d’être manipulé par un auteur et un livre comme c’est le cas avec L’inconnue de Vienne. La cuvée Goddard 2022 est donc une excellente cuvée, un millésime même. |