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You gotta go there to come back  (V2)  decembre 2003

"Chaque note et chaque mot de cet album viennent du fond du cœur. Il ne faut pas oublier que la musique, ce n’est pas une question de célébrité et de gloire, mais avant tout d’émotions. Je crois que cela a en fait été notre principal objectif sur cet album." Kelly Jones, auteur-compositeur et chanteur de Stereophonics

Qui découvre les Stereophonics à travers leur nouvel album, You Gotta Go There To Come Back conclue rapidement, c’est à dire dès la deuxième chanson, qu’il s’agit d’une énième découverte style nouveau rock, avec sa pochette noir et blanc, depuis que les Strokes et les White Stripes ont renouvelé le genre aux dires de certains rock-critiques.

Que nenni ! Il faut remonter à l’année 1997, dans ces temps d’insouciance où le rock’n’roll se résume à une bataille médiatique entre Blur et Oasis, et où les autres groupes jouissent d’un relatif calme du fait du succès des musiques élecroniques type techno ou dance, pour retrouver une trace écrite du groupe gallois. A cette époque, le groupe n’a pas encore acquis une reconnaissance européenne, et s’évertue à prouver leurs qualités musicales en multipliant les concerts . Des scènes retirées dans les bars gallois (les Working men’s club), le groupe prend une ampleur élargie en assurant dans tout le Royaume-Uni les premières parties de groupes tels que les Manic Street Preachers, The Who, et en Europe avec Supergrass.

Ce sont d’ailleurs ses prestations scéniques qui permettront au groupe de décoller, plutôt que de rester enfermé dans la catégorie des groupes de première partie. Et fin 1997, le groupe prend son envol grâce à un concert à Cardiff. Signé sur le tout récent label V2 –qui depuis a fait bien du chemin-, le groupe sort son premier maxi "More life in a tramps vest" et l’album Word Gets Around. L’album raconte, sur fond de brit-pop très fine et d’une rare efficacité, les difficiles réalités de la vie d’un petit village en plein Pays de Galles. Ou comment puiser dans son vécu et ses propres émotions, les accoucher sur le papier et en faire d’excellentes chansons.

Le groupe est surpris en pleine récidive en 1999 avec Performance And Cocktails, où, même si les textes s’évadent du pays natal, les chansons conservent leur efficacité originaire. Deux albums consécutifs consacré par la critique britannique, cela suffit aux oreilles du public nombreux pour en faire le nouveau fleuron de la brit-pop alors que Oasis décline et que Blur s’efface.

L’album Juste Enough Eudcation To perform subira plusieurs travers. D’abord, sa contraction J.E.E.P. doit être abandonné suite à un litige avec Daimler-Chrystler. Ensuite le groupe, dont l’existence n’est cependant pas remise en cause, est restreint à Kelly Jones le chanteur, les autres s’étant absentés pour des raisons familiales. Enfin, la critique cesse de l’encenser et se veut plus exigeante. Pourtant le succès est au rendez-vous.

Dès lors, le groupe connaît pendant l’écriture de You Gotta Get There And Come Back une pression inédite dans son processus créatif. Il en ressort un compromis entre le pop-rock sombre des débuts et la pop enjouée du dernier opus. Mais malheureusement ce compromis n’est pas uniforme sur l’album, ce qui ne permet pas de le classer au même niveau que les deux premiers.

En effet, certaines chansons sont victimes d’une excès de zèle de Kelly Jones que l’on accuse de vouloir en faire trop. C’est la cas pour le single "Maybe Tomorrow" , qui non seulement harcèle l’auditeur sur les ondes mais en plus l’oblige à subir une insupportable chorale de 'ououou' en fond sonore. C’est dommage car le rapport entre la mélodie enjouée et la voie grave de K.J. n’est pas dénué de sens, cette voie rauque et fatiguée qui s’adresse à la mélodie pour la rassurer de sa possible sortie du trou. "Jealousy" subit la même analyse.

En revanche, la production atteint des merveilles quand elle choisit la voix de la simplicité. Ainsi, le choix du chœur sur "I’m alright (you gotta go there to come back)" est d’une rare justesse, et s’avère même indispensable tant il concentre toute l’intensité émotionnelle.

D’autres chansons se rangent dans une case bien plus classique, avec leur guitares grasses et leurs riffs bien ajustés, telle "Help Me", malheureusement trop longue (près de 7 minutes qu’aucun solo ou passage instrumental ne justifie) ; la très efficace "Madame Helga" , proche de Black Rebel Motorcycle Club s’il fallait comparer, avec une guitare exploitée dans sa totalité.

"Getaway" reprend le fil musical de l’album Just Education To Perform, mais ici les mélodies quasi naïves de "Have A Nice Day", le tube de l’album, laissent place à une certaine lourdeur et humidité des sons qui fait bien ressortir le thème de l’album, cet aléa de joie et de tristesse, d’épanouissement et d’ennui. L’harmonica qui clôture la chanson est utilisé à bonne escient.

L’album est donc plutôt ambitieux : il s’agit de prendre la relève sur une brit-pop déclinante, comme le montrent les très gallhageriens "Climbing the wall" et "You stole my money honey", et les longues balades larmoyantes qui clôturent l’album : "High as a ceiling" et "Since I told you it’s over" .

Un album qui commence par un appel à l’aide, qui doit s’arrêter à la dernière piste ("Since I tolfd you it’s over"), qui questionne l’avenir pour mieux échapper au présent ("Maybe tomorrow"), et envisage de franchir les obstacles de la solitude et de l’ennui ("Climbing the wall"), pour finalement afficher un certain optimisme : "I’m alright (you gotta go there to come back)" qui se veut prévoyant.

Un peu comme si cet album voulait insuffler juste assez d’éducation pour lutter contre les difficultés du quotidien.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Stereophonics
Le Soundcloud de Stereophonics
Le Facebook de Stereophonics


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