Si tu es un assidu spectateur de la Mare aux Grenouilles, le talk curieux et culturel de Froggy’s Delight, et nul doute que tu le sois, tu as déjà entendu parler de Bancal Chéri, puisque nous avions présenté en clip de la quinzaine le scopitone réalisé par David Vallet, de Scopitone is not dead (d’ailleurs je te conseille d’aller voir sa chaîne YouTube, mais là n’est pas le propos) pour le titre "Plein été".

Si tu es un lecteur assidu de notre webzine, et nul doute que tu le sois, tu as déjà entendu parler de Nicolas Jules, Imbert Imbert ou encore de Dimoné et de Roland Bourbon.

Nicolas Jules le poète, auteur compositeur de talent, Mathias Imbert, contrebassiste de talent depuis plus de 15 ans, Roland Bourbon, percussionniste, compositeur et directeur artistique de son opéra rock sans oublier Dimoné, chanteur folk qui, depuis les années 90, parcourt les salles obscures de concert pour nous distiller sa musique.

Ces quatre-là se sont retrouvés ensemble à l’instigation de Dany Lapointe lors d’un hommage autour de Boby Lapointe. Et comme ce génie des mots, ils ont su rassembler les leurs et le résultat est un album paru en 2018 qui ne me démentira pas.

Les voilà qui reviennent avec un album au nom mystérieux : Tokoto. C’est, disent-ils, à raison du dadaïsme, du fluxus, du lettrisme. Finalement, ils sont comme moi et détestent les étiquettes et proposent cet album qu’ils qualifient d’onomatopée. Et ils s’amusent (c’est eux qui le disent et c’est nous qui l’entendons). Ils ne veulent pas de censure, pas de contrainte et de jugement !

Chacun va nous faire profiter de son beau brin de voix, Dimoné et Imbert Imbert dès l’ouverture pour parler de la "Belle Petite Gueule". Nicolas Jules et Roland Bourbon pour faire gronder l'"Orage". Ici les claviers virevoltants de Dimoné sur "Plein été", là la batterie de Roland Bourbon, ici les solo de guitare.

On est transporté, bousculé, étonné, choqué, ébahi mais jamais blasé. C'est impossible. Cet album foisonne de découvertes, toujours plus nombreuses au fil des écoutes. Impossible de se lasser.

Je conclurai en leur laissant, une fois de plus la parole : Bancal Chéri est un langage, une ivresse sobre, une balade de nos inconscients, une nourriture vitaminée pour nos petites cellules grises. Tellement Tokoto.