Après
le mini album "Romantic" en 2002, le Jacques
d'Anthony Reynolds revient sous le même format
avec "Roses for Ashes" : 5 titres seulement
qu'il convient de déguster avec des papilles de gourmet en espérant
un prochain album. A moins qu'il ne préfère ce format, sortes
d'instantanés propres à saisir l'état d'esprit du moment...
5 titres dont un poême "Roses for Ashes" dit par Midori,
en japonais, accompagné, que dis je, caressé de quelques notes
de musiques sur lequel se clôt ce disque. Tonalité asiatique d'ailleurs
pour ce disque dont la pochette, peinte par Anthony Reynolds, comporte des visages
asiates.
Si ce petit titre de fin de disque pourrait suffire à notre bonheur,
tel une berceuse avant de s'endormir, les autres valent largement le détour.
Bien qu'écrite et composée par Leonard d'Onafrio, "Tuesday's
child" se cale parfaitement en ouverture de ce disque offrant à
la voix fragile, mais langoureuse, et douce, mais prégnante, de Jacques
un parfait écrin romantique et langoureux.
Si "Banished by the Underground, Hunted by the overground"
et ses sonorités électroniques nous ferait presque taper du pied,
"Silverblues" nous ramène dans des contrées
plus mélancoliques ( ...You wore my words, my blood, my hair...) mettant
superbement en valeur la voix avec pour seul accompagnement une guitare acoustique.
Une chanson qui n'a rien à envier aux idoles de Anthony, Scott Walker
en tête.
"Butterbaby" nous offre une synthèse des deux titres
précédents mélodie imparable, rythmique soutenue et voix
qui s'impose, dans un registre beaucoup plus aigu, preuve que cette voix là
est bien singulière. Et puis petit clin d'œil de notre coté
de la Manche, on entend une radio française en fond sonore.
Jacques n'écrit pas que des chansons, il crée et nous transmet
des atmosphères.
5 titres c'est vraiment trop peu... Mais un 5 titres tous les 6 mois, ce serait
peut être une bonne idée non ? |