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puce Le Silence et la Peur
Théâtre de la Bastille  (Paris)  mars 2023

Récit dramatique écrit et mis en scène par David Geselson, avec Dee Beasnael, Jared McNeill, Elios Noël, Kim Sullivan et Laure Mathis (en alternance avec Marina Keltchewsky).

Quand Nina Simone est morte en 2003, à l'âge de 70 ans, on s'est étonné de découvrir que la chanteuse née en Caroline du Nord, vivait à Carry-le-Rouet (Bouches du Rhône). On a été aussi surpris d'apprendre qu'Eunice Kathleen Waymon avait des origines cherokee.

Peu à peu, tous les éléments de sa vie tumultueuse, pour ne pas dire erratique, ont contribué à faire d'une des plus grandes icônes noires du jazz étasunien avec Billie Holiday, Ella Fitzgerald et Sarah Vaughn, un personnage romanesque dont on peut tirer de belles histoires et d'édifiantes leçons.

C'est au tour de David Geselson de s'en saisir. Mais, contrairement à ceux qui l'ont récemment précédé, il ne s'agira pas de la raconter façon "biopic" linéaire, pas plus que d'en confier le rôle à une chanteuse qui alignerait les nombreux "tubes" encore dans les têtes.

Dans "Le Silence et la Peur", on n'entendra complètement qu'une seule de ses mélodies et l'on n'aura de la vie de Nina que des bouts, souvent relatés par les autres personnages, notamment par Andrew, son mari et manager.

Car, au risque de s'y perdre parfois, David Geselson accorde à chacun des protagonistes une part de l'Histoire avec un grand "H" qui se mêle et s'entremêle avec le rôle qu'il tient et l'homme ou la femme qu'il est sous la carapace de l'acteur ou de l'actrice.

Ainsi Dee Beasnael, actrice ghanéenne qui joue à la perfection Nina Simone, l'interprète principalement en anglais. Mais elle peut aussi passer dans sa langue africaine et redevenir Dee Beasnael, voire s'exprimer dans un français limpide et s'adresser au public. On comprend, dès lors, que la voie narrative décousue choisie par l'auteur nécessite un petit effort pour la comprendre.

Ici, Nina Simone est une femme quasi comme les autres. Ce n'est pas sa singularité, son talent exceptionnel qui la plonge dans une grande différence de comportement mais les interactions avec son entourage. Il est alors aussi important de les répertorier et de les étudier.

En apprenant qui ils étaient et ce qu'ils faisaient, on remontera presque à la genèse des Etats-Unis et à toutes les fractures qui ont déterminé son présent, et par conséquent le sort de Nina comme celui de tous ses concitoyens blancs ou noirs.

Pour le bien-fondé de sa thèse, David Geselson minimise la bipolarité de la chanteuse quoi qu'il la montre très exubérante et qu'il ne cache pas ses relations houleuses avec son époux.

"Le Silence et la peur" a le mérite de ses ambitions. Qu'il emporte la conviction de tous paraît cependant un objectif impossible.

 

Philippe Person         
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Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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