La pochette de l’album m’a évoqué, rapidement, l’univers des Templiers, mais en y regardant de plus près ce n’est pas vraiment cela. Et pourtant c’est cinématographique.

Mais commençons par présenter Min-Deed. C’est d’abord la rencontre de Caroline de Fraville et de Nicolas Robert, ex-membre de RAN, Brent ou encore Silent. Dès 2010, ils travaillent sur les maquettes de ce qui va devenir Min-Deed. Nicolas explique qu’il se réveille la nuit parce qu’il entend non pas des voix mais des sons et qu’il lui faut les retranscrire. Caroline y invente des scénarios et imagine presque des courts métrages pour chaque titre.

Ils se posent près de Besançon et conscients que les compositions sont faites pour la scène, ils intègrent Julien Becle à la guitare et ancien DJ, il leur apporte des sons de guitare inspirés et bien à lui. Enfin Alexis Pitton (ex Welcome Noise d'Orléans) les rejoint à la basse.

Un premier EP est enregistré (Illusive Happiness en 2020). Les concerts commencent à s'enchaîner entre la France et la Suisse. Ils nous proposent des clips dignes de courts-métrages  pour les titres "Dolls" puis "Illusive Happiness".

Dès le départ comme je te l’ai dit, pour eux images et musique ne font qu’un. C’est en 2022 qu’est enregistré "My Empty Room" (titre de leur premier titre composé).

Min-Deed est inclassable. C’est pop, rock, atmosphérique. C’est puissant sans jamais être violent, pas de hurlements ni de grosses guitares qui enchainent les riffs. Non ! La puissance est au-dessus de la violence et c’est même le credo de Nicolas : "un passage calme ne doit pas être mou. Au contraire il faut qu’il soit plus puissant que les autres en terme d’intention".

Il faut écouter My Empty Room comme un "vieux" disque, façon Pink Floyd, du début à la fin. Le dernier titre "The Last Breath" clôture dans l’émotion l’EP. Il y est question de la perte d’un être cher, sans tomber dans le grandiloquent ou le larmoyant.