C’est en 1796 que le comte Jospeh Erdödi commande à Haydn six quatuors à cordes. Ces célèbres quatuors composés après son séjour londonien et son retour auprès de la famille Esterházi constituent le dernier cycle de six et montrent une nouvelle vitalité chez le compositeur.

Cela se retrouve naturellement dans une écriture qui trouve une nouvelle densité, une amplification dramatique, les seconds et derniers mouvements gagnant en importance...

Le Quatuor Akos : Alexis Gomez et Aya Murakami (violons), Katya Polin (alto), Cyrielle Golin (violoncelle) semble avoir fait le choix de la clarté, de la simplicité, de l’immédiate émotion. Un choix d’interprétation non granitique qui convient parfaitement à cette série de quatuors, à leur imprévisibilité (le quatuor aime la surprise, c’est une évidence), aux nombreux contrastes, à cette large diversité d’expression. Il est donc ici tout à fait à son aise. Il nous prend par la main pour nous faire écouter cette riche musique, synthèse de l’art d’Haydn et sorte de projections, cet élan vers de nouvelles innovations. Une réussite, qui augure de belles choses à venir pour ce jeune quatuor.