Et c'est parti pour la troisième et malheureusement, dernière journée du Foreztival. Encore la promesse de belles découvertes ce soir et d'artistes renommés (avec des surprises mais je n'ai rien dit). C'est MPL qui a la charge d'ouvrir les festivités, scène Monts. C'est de la chanson française qui, aux instruments habituels, rajoute des battements électroniques.
Le quintet grenoblois a déjà mis l'ambiance pendant les balances "les plus courtes de notre histoire, mais peut-être parce que les premières devant autant de monde" ! Dès que le groupe a fait son entrée avec une présentation des musiciens originale et drôle, j'étais embarqué. Nous avons voyagé et quel plaisir ! Une première belle découverte pour moi. Le public, quoique plus âgé que la veille est embarqué aussi. Il y a quand même M. Lychen qui s'est pointé, ce n’est pas rien, et il a tout chamboulé !
Scène Plaine déboule Soleil Noir, du rap comme j'aime, ça pulse et ils arrivent à emmener tout le monde avec eux ! Ils font là ce soir leur seule apparition live de l'été en festival. Le public qui s'est massé devant la scène ne s'y est pas trompé.
Bizarrement celui qui est, pendant ce temps là, devant la scène Monts est plus dans ma tranche d'âge, voir au dessus. Mais pourquoi ? Quel artiste pourrait bien suscité un tel engouement, car ne nous trompons pas, quel que soit l'âge, l'enthousiasme est bien présent. Il se manifeste juste différemment. Cet artiste, c'est bien évidemment Bernard Lavilliers ! LE régional de la programmation !
Arrivée rythmée et pleine de peps. L'âge n'a pas prise sur cet artiste et c'est ça la jeunesse ! Bernard Lavilliers ne peut pas ne pas chanter "On the road again". Cette fois, c'est surtout le public qui la chante car comme il le dit : elle vous appartient autant qu'à moi. Qu'il soit accompagné de son groupe ou seul, avec sa guitare, il capte l'attention du public comme peu d'artistes en sont capables.
Et puis, il ne pouvait pas non plus ne pas partager la scène avec Terrenoire. Autres régionaux de la soirée et surprise ce soir.
Et après cette parenthèse enchantée et enchanteresse, c'est le retour au reggae festif dont il a le secret avec le célèbre "Stand the ghetto". Il laisse à chacun de ses musiciens suffisamment d'espace pour qu'ils puissent montrer l'étendue de leurs talents, oui au pluriel car tous jouent brillamment de plusieurs instruments.
Oui, je te saoule avec Bernard Lavilliers mais en dehors du gros rock de ce festival, c'est l'artiste qui m'a le plus impressionné.
Imperturbable même devant les culottes brandies par de jeunes groupies (rigolez pas, j'en connais une) ou devant ce jeune zazou qui brandit une bouée panda. Même si cela le fait franchement sourire, il garde la classe.
C'est ensuite Disiz qui prend le relais. Elle est loin La Peste (oui, c'était son pseudo, je te laisse chercher) qui chantait "J'pète les plombs".
Après 12 albums, il nous propose une pop d'excellente qualité et le public est toujours là, aussi enthousiaste, et signe que lui aussi a su garder la flamme : son public est rajeuni. Un moment très agréable !
Place ensuite à Wax Tailor et son trip-hop. Ce n'est pas mon univers musical habituel mais je dois admettre que je me laisse vite entraîner par leurs rythmes dansants. Les vidéos sur l'écran en fond de scène apportent une touche légèrement psycho assez envoûtante.
Une association musique électronique et instruments organiques. Les deux chanteurs réchauffent méchamment l'atmosphère. Comme pour d'autres artistes, je suis assez heureux de les avoir découverts.
Encore des artistes du crû puisque c'est au tour de L'entourloop "collectif de seniors", originaires de Saint-Étienne qui proposent du Hip hop reggae. J'en ai beaucoup entendu parler mais je ne les ai pas encore vus live.
L'Entourloop, c'est King James et Sir Johnny. Ce soir, il y a N'Zeng à la trompette (ancien du Peuple de l'herbe) et Troy Berkley (originaire des Bermudes) qui accompagnent le collectif depuis ses débuts. Mais aussi le Néerlandais Blabbermouf. Le collectif joue pour ainsi dire à domicile et on le ressent très vite.
L'ambiance monte très haut et s'y maintient tout le long du set. Le public est dans son élément et reste toujours aussi vaillant après trois jours de musique (et pas que pour certains) malgré une météo mitigée. Les soirées se rafraîchissent vite et pourtant tout le monde semble à fond. Pas comme votre humble envoyé spécial.
La soirée se finit, du moins pour les scènes avec Vitalic. Parce qu’au Bazar, c'est ambiance boom années 80 avec le slow de la Boum ou du zouk. Il est rigolo de voir des jeunes de 20 ans danser sur ce que l'on écoutait (en tout cas qui passait à la radio) quand on avait leur âge.
Votre serviteur a tenu les piliers de la tente comme il tenait les murs des rares boom où on l'invitait. Ce qui explique sûrement son goût pour le rock énervé ! Sous le Chap', c'est plutôt ambiance club et l'Afro Tropical d'Asna.
Revenons à Vitalic quia su mettre en valeur l'électro française dans le monde et a sorti un album en deux parties : Dissidaence en 2021 et 2022. La musique, très techno, voit son effet décuplée avec les effets de lumière à la limite de l'hypnotique.
C'est ainsi que s'achève cette soirée pour moi et le Foreztival qui voit là une 17ème et formidable édition se finir en apothéose. On s’y voit pour la prochaine ?
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