"Depuis que je l’ai rencontrée adolescent, la musique de Serge Gainsbourg m’interpelle par son audace, son côté rebelle et provocant, mais aussi sa poésie et son côté mystérieux. Par-delà les styles musicaux, elle touche à des émotions complexes et souvent contradictoires, passe du sophistiqué au trivial, mêle classicisme et avant-garde, profondeur et légèreté. C’est une musique riche, palpitante. Après quatre ans passés à Montréal, enregistrer du Serge Gainsbourg était une façon de fêter mon retour en France, d’affirmer mon attachement à ce pays que j’ai quitté à plusieurs reprises pour des séjours prolongés mais qui est toujours resté mon véritable chez-moi." Jonathan Orland
Ce disque est une histoire de rencontres entre trois artistes : le saxophoniste Jonathan Orland avec le pianiste Jean-Michel Pilc et Serge Gainsbourg.
Avec un peu d’esprit, la musique de Gainsbourg, si belle, si bien écrite est soluble dans n’importe quelle orchestration, même purement instrumentale. Alors naturellement, il faut avoir l’audace et la capacité de s’éloigner des chansons originales (on retrouvera ici par exemple "Ballade de Melody Nelson", "Sait-on jamais où va une femme", "Valse de Melody", "Aux armes et cætera", "La Javanaise"...) pour n’en garder que la substantifique moelle (le génie mélodique de Gainsbourg transparaît dans ces compositions), pour mieux se les réapproprier (on reconnaîtra la patte des deux musiciens). On assiste ici à une sorte de conversation à trois entre amis, on rigole, on pleure, on improvise, on digresse pour mieux se retrouver, on tente parfois des associations étonnantes, haletantes, toujours intéressantes.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.