J’avoue avoir été très intrigué par la couverture de cet ouvrage très mystérieuse et aussi par l’envie de découvrir une auteure ayant reçu le très célèbre booker Prize.

C’est donc désormais chose faite puisque j’ai pu lire à la fin des vacances de Noël ce Birnam Wood d’Eleanor Catton et que j’ai passé un excellent moment de lecture.

L’action se déroule en Nouvelle Zélande, de nos jours autour d’une immense propriété terrienne. On y suit Mina Bunting, une jeune activiste qui a fondé Birnam Wood, un collectif de guérilla verte qui cherche à cultiver des terrains non utilisés.

Elle apprend qu’un certain Owen Darnish, qui a fait fortune dans l’extermination des lapins qui ravagent les terres cultivables en Nouvelle Zélande, a retiré de la vente sa grande propriété de Thorndike suite à un glissement de terrain. Avec l’aide du collectif, elle décide de s’y infiltrer pour cultiver à grande échelle et enfin attirer l’attention des médias.

Lorsqu’elle se rend sur les lieux, elle tombe sur un dénommé Robert Lemoine, qui lui révèle avoir acheté la propriété de Darnish, parti s’installer en Grande-Bretagne. Lemoine lui confie vouloir y construire un bunker souterrain ultra perfectionné pour lui servir de refuge lors de l’apocalypse annoncée. Néanmoins amusé par l’histoire de Mina, il l’autorise à investir les lieux avec Birnam Wood et décide même de sponsoriser leur collectif.

Avec cet ouvrage qui s’apparente à un roman kaléidoscopique mêlant roman à suspense mais aussi comédie de mœurs, l’auteur parvient superbement à examiner notre humanité et ses impulsions face à la catastrophe.

Le lecteur se retrouve au cœur de ce qu’on pourrait appeler un thriller écologique, pas mal politique aussi puisque très souvent ces deux thématiques sont liées. L’écriture est superbe, les personnages sont remplis de secrets et le roman dévoile de nombreux mystères au fil de la lecture pour un final grandiose.

C’est véritablement une lecture épatante et surprenante que nous propose Eleanor Catton. Elle parvient à nous divertir par sa lecture tout en nous faisant aussi beaucoup réfléchir. Une reflexion sur les convictions que l’on peut avoir, sur des certitudes qui peuvent s’avérer dangeureuses.