On ne va pas vous faire l’affront de vous présenter David Gilmour mais, peut-être pour les moins de 20 ans, il a été le chanteur et guitariste d’un groupe qui a eu son petit succès il y a quelques années, la pierre fondamentale de l’édifice : Pink Floyd. Cela fait une sacrée ligne sur le CV. Le restant de sa carrière solo (5 albums en comptant celui-là) sans être mauvaise (On an Island en 2006 tient plutôt encore la route) n’aura pas tout à fait le même éclat.
Ce Luck and Strange très très Floydien (on pourrait s’en trop exagérer jouer au loto des ressemblances) est un disque de facture rock très classique, élégant, totalement maîtrisé (avec d’excellents musiciens : Steve Gadd, Tom Herbert, Guy Pratt, Steve DiStanislao, Rob Gentry...).
Gilmour fait du Gilmour : il ne réinvente rien, se fait plaisir (et cela s’entend), reste dans sa zone de confort mais personne ne lui demande d’en sortir en même temps, mais surtout le fait plutôt bien (la reprise "Between Two Points" des Montgolfier Brothers, "Scattered", "A single spark") en tout cas beaucoup mieux que sur le précédent et raté (ou au moins mitigé) Rattle that lock. Les paroles sont écrites en majorité par Polly Samson (sa femme) sur le thème de la vieillesse, du temps qui passe, de la mort.
Alors que Roger Waters paraît se perdre définitivement, Gilmour semble lui avoir retrouver sa voie avec ce qui est sûrement son plus beau disque solo.
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