Dans les années 2000, Mark Safranko est devenu culte avec ses romans mettant en scène son double littéraire, l’anti-héros Max Zajack. Il est l’auteur de romans iconiques que les éditions de La Croisée ont la bonne idée de republier dix ans après leur épuisement.
Pour une trentaine d’euros et un peu moins de 800 pages (avec une petite police d’écriture), on peut donc retrouver Confession d’un loser, Dieu bénisse l’Amérique, Travaux forcés et Putain d’Olivia. Avec une certaine fougue et beaucoup de sincérité, Zajack nous raconte son enfance chaotique, son amour sulfureux et sa vie d’écrivain underground.
Dans les ouvrages de Safranko se trouve beaucoup d’humour. Il nous propose souvent un regard sans complaisance sur l’Amérique, sans oublier non plus d’avoir beaucoup d’autodérision. "Dieu bénisse l’Amérique" est peut-être celui qui ouvre l’ouvrage, il est peut-être au passage le meilleur des 4 ouvrages proposés et écrits par l’auteur.
"Travaux forcés" nous dépeint encore une Amérique malade de ses maux, ici dans les années 60 et70 au moment de la guerre du Vietnam. Toujours très noire, à la fois brutale et ironique, l’écriture de Safranko percute toujours autant.
"Putain d’Olivia" nous parle d’amour, Zajack tombe sous le charme de la beauté d’Olivia, une italienne au tempérament volcanique, pas loin d’être une bombe sexuelle. Pas très fidèle non plus (on comprend peut-être le titre de l’ouvrage), leur histoire se retrouve compliquée. Avec cet ouvrage, l’auteur nous montre une nouvelle facette de son écriture, toujours autant efficace mais rempli d’une poésie qui ne peut laisser insensible le lecteur.
"Confession d’un loser" arrive après la fin de son histoire avec Olivia. Zajack est à la recherche d’une nouvelle histoire, cherchant à oublier Olivia avec difficultés. Une fois encore, l’humour est très plaisant dans cet ouvrage.
Quelle belle idée au final que celle de proposer un ouvrage compilant ces 4 livres de Mark Safranko pour ceux qui, comme moi, ne le connaissait pas. J’ai retrouvé dans cet auteur ce que j’aime chez des écrivains comme John Fante ou Bukowski. |