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Ca me vexe  (Capitol Records / EMI)  août 2006

Mademoiselle K. Ca oui, on peut dire que c'est un cas. La mademoiselle n'est pas au prendre au pied de la lettre, plutôt même un sacré numéro.

Et de toute évidence, Ca me vexe tournera, que vous le vouliez ou non, sur les ondes de la rentrée, à défaut de tourner sur votre platine.

Mademoiselle K, alias Katerine, ne cherche pas son identité, musicale du moins, et propose avec cette rentrée qui s'annonce un premier album hybride, génétiquement modifié. La Dolly du rock, clonée jusqu'à l'os, pas mouton de panurge pour deux sous, car synthèse des 10 dernières années musicales.

Peut-être même, osons le, le premier référent des 25-30 ans ayant trainé leurs guêtres dans les concerts de Radiohead, PJ Harvey, toute cette scène anglaise torturée, en y injectant l'additif festif typique du rock anglais contemporain, de Franz Ferdinand à toute la tripotée des rockers qui ont suivi sur le créneau.

Oui mais. Comme toutes les femmes de grande classe, la mademoiselle sait aborder les créneaux difficiles. Et se défaire des étiquettes pour proposer un univers fait de névroses et d'absences amoureuses sur ce qu'il est convenu d'appeler des mélodies accrocheuses ("Le cul entre deux chaises") et de gimmicks comme on n'en avait pas vu depuis Mathieu Chedid.

"Ca me vexe", chanson éponyme, ritournelle facile contre la politique des maisons de disque, se la joue M avec brio ("Je veux qu'on me lèche sur la vitrine", "J'ai changé trois fois de messagerie/Alors pourquoi personne m'a encore dit oui?"), avec ce genre de mots qui touche le synapse, que l'on y soit réticent ou sensible.

Une synthèse à la frontière du grunge de Seattle sur "Crève" dans la langue de Molière, qui tourne sept fois dans la bouche avant d'éructer son venin. Sans toucher au divin et rugueux de PJ Harvey, Mademoiselle K fait malgré tout office de bonne élève à l'école du riff. Restent les souvenirs et la souffrance à vivre pour la guitariste encore un brin naive dans ses textes.

Et pourtant, le poil se dresse sur "Jalouse", seul à l'acoustique, voix borderline qui cherche son oxygène, raconte avec des mots simples une histoire pas compliquée. Un rock du quotidien, pour un ordinary people, sans paillettes ni artifices, si ce n'est l'envie d'aller mieux en chantant ses problèmes.

Ca me vexe, la rumeur veut que le titre vienne des concerts devant 10 personnes, est donc un paradoxe. Singulièrement différent, génialement simple, prêt à toucher le grand public avec énergie et larsens urbains. Un hold-up? Les compositions confirment que Katerine connait ses gammes, comme ce A coté sec et rageur, glam, glitter comme la base rythmique d'un bon Lou Reed, dégoulinant de guitares qui s'entrecroisent. La dame connait le répertoire qui touche. Sans coulé. Et bizarrement, séduit d'autant plus l'auditeur sur ses parties instrumentales, rongées jusqu'à l'os.

Le final, dernière piste, s'avère être un réel moment de bravoure, introduction de guitare avec ce son cristallin, tellement proche de feu Buckley qu'il en est troublant, les secondes s'égrènent, la deuxième guitare qui rentre dans la pièce, roulement de batterie et la machine s'emballe, fluide et claire, vers d'autres cieux, rempile sur le thème récurrent du disque (La peur de décevoir, l'absence de l'autre) pour un ad lib touchant,simplement. "Est ce que ça vous a plus/Est ce que vous reviendrez" crie Mademoiselle K, seule au monde. Avant de finir après 5 minutes de silence sur cette "Ghost song" tellement violente, tribute évident à PJ Harvey, guitare qui pleure en bandoulière, chantée en anglais. Peut-être la langue de l'avenir de la chanteuse, si à l'aise dans ce boeuf foutraque et désorganisé.

Une bien belle boucherie sonique pour conclure un album qui ne restera sans doute pas à l'épitaphe, mais qui constitue néanmoins un bel acte de naissance.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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En savoir plus :

Le site officiel de Mademoiselle K


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