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puce Yves Klein : Corps, couleur, immatériel
Centre Pompidou  (Paris)  Du 5 octobre 2006 au 5 février 2007

Avec "Yves Klein : Corps, couleur, immatériel, le Centre Pompidou consacre une exposition superbe et exhaustive à l’œuvre d’Yves Klein une œuvre réalisée en 7 ans par un peintre, sculpteur performeur, judoka et musicien, mort presque à l’âge christique.

Yves Klein n’est pas un inconnu du grand public même si cette notoriété est cantonnée à son bleu IKB, la vente d’œuvres inexistantes - les fameuses zones de sensibilité picturale immatérielle - et à sa non moins fameuse exposition "Exposition du vide" (les murs de la galerie simplement peints en bleu témoignant de l’immatérialisation du bleu qui recouvrait les huisseries extérieures), qui fit couler beaucoup d’encre sur la notion d’art conceptuel.

Peintures, sculptures, dessins, manuscrits, photographies, films, enregistrements sonores, performances, sont regroupées autour de ses trois couleurs emblématiques, le bleu, l’or et le rose, et éclairés par ses paroles extraites de textes qui ne sont pas toujours d’une compréhension intuitive pour le commun des mortels.

Car contrairement à d’autres artistes, Yves Klein a beaucoup relaté et décrit son cheminement artistique qui jalonnait une recherche mystique en quête de l’absolu, de l’infini cosmique, de l’impossible étoile.

"Je veux créer des oeuvres qui soient nature et esprit. Les couleurs, l’époque bleue ensuite, étaient pour moi le comble de la liberté dans l’art de peindre et maintenant je me rends compte que cette liberté n’est qu’un intervalle, une frontière. Je rentre à présent dans un autre pays, un autre royaume qui m’est encore complètement inconnu mais qui existe bien."

Lors de son adoubement comme chevalier de l'Ordre des Rose-Croix, Yves Klein, choisit comme devise : "Pour la couleur, contre la ligne et le dessin ! ". La couleur sera donc le véhicule qui conduit à ce royaume.

"D’abord il y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue"

Pour Yves Klein " L'authentique qualité du tableau, son être même, une fois créé, se trouve au-delà du visible, dans la sensibilité picturale à l'état matière première.". Par ailleurs,

La sensibilité picturale passera donc par la couleur et l’artiste messianique invente une couleur dont la formule magique permettant l’accès à un monde parallèle. Pour Yves Klein, ce sera "la" couleur spirituelle, le bleu.

Démiurge, il invente une couleur dont la formule magique permet au spectateur l’accès à à un inframonde.

Et elle se diffusera dans le monde entier au terme d‘une révolution bleue, ce bleu outre-mer profond, mat et lumineux aux phosphorescences violacées qui donne cette profondeur et ce magnétisme aux Monochromes. Tel une métaphore messianique.

 

Car "Le peintre comme le Christ dit la messe en peignant et donne son corps de l’âme en nourriture aux autres hommes; il réalise en petit le miracle de la Cène dans chaque tableau".

Réfractaire au pinceau, Yves Klein utilise des éponges qui, par leur imprégnation par la couleur, sont comparables au "lecteur" de ses monochromes imprégné par le bleu, clé du voyage cosmique.

Dès lors, l'instrument de travail va devenir matière première  pour faire le portait de ce dernier.

Deux tableaux illustrent l'Eden dont "People begin to fly" : "L’homme libre l’est à un tel point qu’il peut même léviter."

La transmutation de l'or

L’artiste est un élu à qui est donné le pouvoir de transformer la matière en or et en lumière.

Une salle est consacrée aux "Monogolds" et aux "Anthropométries or" et, à l'instar des instruments de travail qui deviennent matière première de l’œuvre d’art, les éléments, comme la pluie le vent, constituent de nouveaux matériaux créatifs pour les "Cosmogonies".

Et, au Centre Gaz de France de Nice, Yves Klein, en costume cravate, manie le lance flammes pour créer les "Peintures de feu" qui laissent apparaître des fantômes et des silhouettes auréolées.

L’incarnation rose

Afin de ne pas rompre en m’enfermant dans les sphères trop spirituelles de la création d’art, avec ce gros bon sens qui est nécessaire à notre condition incarnée, et que spécialise dans l’atmosphère de l’atelier la présence de la chair, j’ai pris des modèles nus".

Yves Klein choisit le rose, couleur de la peau mais aussi symbole de régénération, qui se trouve dans ses "Monopinks" puis dans les "Anthropométries" (les "Frises" et les "Batailles") ainsi nommées par Pierre Restany que Klein désignait comme la technique des pinceaux vivants qui a souvent été comparée à l'action painting de Jackson Pollock..

Dans ces dernières, Yves Klein devient le "manipulateur" du corps qui est utilisé comme un outil dirigé à distance mais disposant d’une certaine autonomie, un simple média pour rendre visible l’invisible.

Un film montre le processus créateur de l’artiste qui s’insère dans une véritable cérémonie avec orchestre et chant chamanique, le peintre lui-même en costume et gants blancs "pour être digne de l’œuvre qui s’accomplit".

La magique trinité chromatique

Trois couleurs pour un trityque concrétisation de l'Immatériel : le bleu du créateur céleste, l'or de la spiritualité et le rose de l'incarnation messianique. ("Bleu, rose et or et la plénitude des choses au-delà de tous les jugements de Pâris, c’est à travers mon triptyque que pleinement je la respire et je la vis".) que l'on retrouve dans le Triptyque ("Grand monopink", "Bleu" et "Frémissement") et les Trois obélisques ainsi que dans l'ex-voto à Sainte Rita de Cascia.

L'art comme attitude, la vie comme art

"Chaque performance ou travail devient des événements esthétiques. L’artiste est un personnage public dont la vie se transforme en œuvre d’art totale".

A partir des questions que se posait Yves Klein dès les années 60, cette exposition débouche sur une vraie réflexion sur l’implication quotidienne de l’artiste dans son oeuvre, le land art, la performance, qu'il a pratiquée sous toutes ses déclinaisons du scénario au rituel et l’art corporel.

 

"Un peintre doit peindre un seul chef d’œuvre : lui-même, constamment, et devenir ainsi une sorte de pile atomique, une sorte de générateur à rayon constant qui imprègne l’atmosphère de toute sa présence picturale fixée dans l’espace après son passage. C’est ça la peinture, la vraie du 20ème siècle." Yves Klein

Crédits photos : Thomy Keat (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou


MM         
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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
"Le Remplaçant" d'Agnès Desarthe
"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
"Hier est un autre jour "de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros
"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
"Mimie Mathy - J'adore papoter avec vous"
"Denis Maréchal - J'dis franchement"
dans le répertoire classique :
"Le Jeu de l'amour et du hasard" par Catherine Hiegel
"Roméo et Juliette" par Eric Ruf
Shakeaspeare :
à l'anglaise au Globe Teater : "Macbeth"
et en comédie musicale "Roméo et Juliette, de la haine à l'amour" de Gérard Presgurvic
et de l'Opéra revisité :
"La Traviata" de Verdi par Simon Stone
"Cendrillon" de Jules Massenet par David Hermann

Expositions :

en "real life" avec la réouverture progressive des musées :
"Pompéi" au Grand Palais
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
et en passant par la Lorraine, découvrir la Villa Majorelle œuvre de style Art nouveau.

Cinéma at home avec :

"Riens du tout" de Cédric Klapisch
"Noïse" de Henry Bean
"Sous surveillance" de Robert Redford
"La romancière" de John McKay
au Ciné-Club les années 50 :
"Un drôle de Dimanche" de Marc Allégret
"La vie à deux" de Clément Duhour
"L'homme au million ("The Million Pound Note") de Ronald Neame
des incontournables japonais :
des figures tutélaires :
"Tokyo drifter" de Seijun Suzuki
"A blind woman" de Teruo Ishii
et des plus jeunes :
"Mr Long" de Sabu
"Ichi, la femme samouraï" de Fumihiko Sori
et des raretés avec une sélection "Court metrage" :
"Le Chant du styrène" de Alain Resnais
"La chambre" de Chantal Akerman
"Pauline" de Céline Sciamma
"La traversée de l'Atlantique à la rame" de Jean-François Laguionie

Lecture avec :

"Be my guest" de Priya Basil
"De Gaulle sous le casque" de Henri de Wailly
"La faiblesse du maillon" de Eric Halphen
"Les jours brûlants" de Laurence Peyrin
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"Le jour où Kennedy n'est pas mort" de R.J. Ellory
"Mauvaise graine" de Nicolas Jaillet
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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