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Sean Lennon - Martha Wainwright  (Paris (La Boule Noire))  12 novembre 2006

C’est le cœur un peu las qu’on rentre dans la Boule Noire ce dimanche soir, comme écoeuré par trop de chocolat à Noël. Trop de concerts en trois jours, et beaucoup de déception, d’un Midlake passé à la moulinette raplapla, à un The Automatic en explosion sonore à 130DB dans la face…

Bref, le corps est la mais le cœur n’y est pas. On traîne ses guêtres, on arrive en retard, on bouscule les gens en fumant, on reconnaît des visages et puis l’on voit une chanteuse folk, au loin, invité surprise de cette soirée, une chanteuse seule à la guitare.

On se rappelle alors du nom vu à l’entrée, Martha Wainwright, sœur de Rufus le canadien, c’est donc elle qui ouvre le bal.

Le cœur revient, on reprend forme, et l’on s’enfonce dans la nuit sonore sur le doux son de cette voix mi-texane road 66 mi-Dolly Parton folk qui fait de ce moment une belle soirée. La belle Martha s’excuse de sa tenue un peu légère ("Désolée j’ai mon sein qui tombe !") et puis enchaîne sur ses complaintes country à l’accent si américain qu’on en oublierait qu’elle est canadienne. Viens on va boire, c’est trop folk ici ! lance un bobo un brin baba, tant pis pour lui, qui n’entendra pas "The asshole song" de Martha, tube du dernier album, voix fragile et dure comme un cristal.

Toute la famille Wainwright semble douée, limite écoeurant… Voila ma dernière chanson, j’espère que vous la reconnaîtrez elle est en français. lâche Martha. Non, on ne la reconnaît pas, il s’agit d’une de ces chansons du patrimoine français, période Edith Piaf, période du Moulin Rouge (que chante souvent son frère Rufus sur scène en rappel).

Ambiance incroyable. Cœur qui bat. Martha my dear…Je suis amoureux.

Les choses se corsent, les rangs se serrent, on ne peux même plus fumer, tellement l’espace est plein. Plein de gens de toutes sortes pour soir Sean fils de Lennon.

Des journalistes à Canal +, des lecteurs des Inrocks, de véritables fans, des filles, des femmes, des hommes et des mecs. Sean Lennon est attendu ici comme le messie, celui peut-être qui fera dire que le festival a eu son héros.

Sean entre en scène avec son groupe, enfin, Sean, d’emblée, est beau, stylée sans être stylish. Juste beau. Accompagnée de Yuka son ex compagne au clavier, et de son groupe sur l’autre bord, Sean attaque direct sur "Friendly fire". Et pan ! Dans le ventre ! Sean Lennon possède la voix de son père, mais plus que cela, possède sa voix, hésitante et sure, parfaitement maîtrisée, comme les mélodies qui se dégage de ce titre d’ouverture.

Entendue voila quelques semaines à Taratata, la voix de Sean était, alors imparfaite, encore juvénile. Aujourd’hui, le fils de semble être devenu homme, et l’on sait d’emblée que l’on se trouve devant un artiste à la carrière prometteuse. "Bonjour, je suis Sean Lennon" lance-t-il en français impeccable, voici "Dead meat". Hourrah d’applaudissement par un public déjà connaisseur qui acclame toutes les chansons de cet album pop de l’année.

Car Sean Lennon vaut bien le père, dans un autre registre. Le même grain nasal dans la voix, le même goût des arrangements pop et propres, jusqu’à la même passion des Nippones (Yuka impec’ au piano). "Parachute", autre perle de l’album, commence et la c’est carrément un re Pan dans le tympan !

La voix, cette voix qui pénètre dans l’air, s’immisce dans les têtes, et les arrangements guitares qui rappellent le "I want you" des Beatles, cela en est trop, on sait que le moment est dorénavant magique. "Je dois vous avouer que cette soirée est spéciale pour moi (en français dans le texte), car c’est la première fois que je joue en France…devant mon frère Julian - Lennon -, qui doit être quelque part dans la salle"… Parterre de gens qui se retournent, cherchent, et finalement trouvent Julian. "I’m not a little boy anymore !" lâche Sean à son frère, qui lui répond du tac-o-tac "Yes you are !" .

Les deux Lennon se taquinent, même s’ils ne sont que demi-frères, mais ce sont déjà des demi-dieux, et Sean, ce soir, a véritablement fait oublié son premier album pour faire comprendre ceci : on peux être fils d’un mythe et être soi-même un putain d’artiste au futur auréolé de gloire.

Rendez vous dans quelques semaines pour le revoir sur une scène parisienne.

 

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