Dernière chronique singles/Ep de 2006, dernière avant Noël donc. Si vous manquez d'idées cadeaux, nous allons tenter de vous donner quelques unes.
Commençons tout de suite cette chronique EP du mois de décembre avec un ovni musical : Múm.
Tout comme PJ Harvey ou I Am Kloot, le groupe Múm nous livrent The Peel Session, sous la forme d'un EP 4 titres.
Les amateurs de l'électronica/pop expérimental des quatre islandais (décidemment, entre Bjork et Múm, ce pays a quelque chose d'étrange...) vont être aux anges. Les adeptes reconnaîtront les chansons qu'ils aiment, comme "Awake on a train", "The ballad of the broken string", tous deux tirés de l'album Yesterday was dramatic, ou encore "Now there's that fear again", tiré de l'excellent Finally We Are No One.
Un brin de poésie et de tendresse pour une musique complètement décalé et innovante.
Changeons radicalement de style. On en avait parlé au début de l'été et les voici de retour. The Long Blondes, après un Weekend Without Make Up de qui annonçait une bonne augure, nous reviennent avec un Once and Never Again juste parfait.
On n'aurait pu rêver mieux ! Un rock avec une petite touche rétro, emmené par une femme de poigne, la belle Kate Jackson.
Enfin, la cerise sur le gâteau, c'est surtout les trois autres titres qui accompagnent le single et qui n'apparaissent pas sur le premier album des cinq anglais. De l'exclu donc, et quelle exclu ! Les Long Blondes ont donc de beaux jours devant eux et on ne demande plus confirmation de leur talent.
On en redemande!
Tout comme les Long Blondes, on retrouve Bonnie Prince Billy quelques mois après la chronique du premier single de son magnifique The Letting Go, Cursed Sleep.
BPB ne nous déçoit pas ; le contraire nous aurait étonné à vrai dire. Accompagné de deux inédits (dont un "Buried Tresure" très rock'n'roll 50s), le single "Cold and Wet" est un bon exemple du style de Bonnie Prince Billy.
Simplicité, beauté et douceur ; voilà les maîtres mots du folkman.
C'est beau à en pleurer : après trois chansons, vous voilà dans le même état qu'après avoir épluché vos oignons. Ce single est juste une mise en application de la définition de la grâce et de la classe.
Chapeau bas, Monsieur Bonnie Prince Billy !
Chris Harford. Ce nom ne m'évoquait rien avant d'écouter Teach Me, premier single de son album Looking Out For Number 6.
Ce single n'est pas un bijou, il est juste "écoutable" ! Revenons en à ce Teach Me. Une partie guitare efficace, accompagné par une seconde six cordes et des choeurs qui vont faire l'effet d'une fleur qui s'ouvre en 2 minutes et 32 secondes.
Mais la voix de Chris Harford est vite agaçante et tape rapidement sur les nerfs. Avec quelques années en moins, Chris Harford aurait pu devenir une sorte de James Blunt (avec un peu plus de talent tout de même, n'exagérons rien).
Bref, un Teach Me dont il ne faut pas trop abuser, attention à l'indigestion !
Par opposition, un single comme celui que je vais vous présenter, on aurait plutôt tendance à en abuser !
Le duo Aidan Moffat/Malcom Middelton est de retour,mais pas pour bien longtemps, puisque qu'après dix ans de bons et loyaux services, le groupe Arab Strap a décidé, d'un commun accord, de se séparer.
Les voilà au moins une dernière fois, avec un single débordant de classe et de beauté : There Is No Ending. Le titre du single parle de lui même...Revenons en à ce morceau, un Arab Strap grand cru, où la musique portée par une guitare et des cuivres insolents se marie parfaitement avec cet univers mélancolique auquel les écossais nous avaient habitué. Près de dix ans après The First Big Weekend, premier gros succès du groupe, le duo nous livre cette petite perle qu'est There is no ending.
La boucle est bouclée.
Continuons avec Clearlake, une des nombreuses signatures du label Domino.
Le groupe sort en single It's Getting Light Outside, de loin un titre phare du dernier album en date des anglais Amber. L'indie pop chère au quatuor prend ici toute sa forme dans tout son art.
En plus d'une basse fortement présente, la batterie et la guitare, le groupe a utilisé de nombreux instruments additionnels comme des violons ou des cuivres qui pimentent le refrain du morceau. Un très bon single, mais on déplore que, en guise de B-Side, il ne nous soit offert que deux remix de "It's Getting Light Outside", qui ne présentent pas un grand interêt.
Clearlake ne cesse de nous prouver son talent depuis maintenant plus six ans. Ce single en est juste une supplémentaire.
Parlons maintenant d'un voisin des Clearlake : Iain Archer.
L'irlandais nous livre un nouveau single plutôt rock pour un artiste si pop. When it Kicks In, accompagné du titre très folk "You Confuse Me", nous offre un avant goût plus qu'alléchant de Magnetic North, nouvel album de l'ancien guitariste de Snow Patrol (et notamment compositeur du tube "Run"). Dylan n'est pas bien loin, mais Joy Division ou Ben Kweller non plus.
Un beau mélange pour une découverte agréable...
Et pour terminer, Dorothy at Forty, le nouvel Ep du groupe américain Cursive.
Un style pas très original, un mélange de rock émo et de punk a roulettes, dans la veine de At Drive In et toute la clique. Mais, ce Dorothy at Forty n'est pas si mauvais ; du gros son et un riff ravageur, ça fait toujours son effet.
"The Bitter End" et "The Censor" ne remontent pas le niveau de ce EP, qui n'est pas le disque du siècle, loin de là, mais un single original, surtout lorsque l'on sait que le groupe est signé sur le label du Conor Oberst, meneur de Bright Eyes.
Et en plus, le CD est transparent ! TADA !! |