Parti de quelques concerts dans des bars rennais en 2004, Erwan Roux alias Monsieur Roux, n'en finit pas de gravir les étapes dans le paysage musical français.
Après quelques concerts en solo, il se trouve un adjoint à la guitare, Jauni Bernardo, écume encore quelques bistrots, fait ses premiers festivals d'été et recrute un contrebassiste, Brandon Michel.
Le cd démo de 6 titres ne suffisant plus, on retrouve le trio à l'oeuvre pour un album auto-produit, Ah si j'étais riche et beau, sorti en 2005 et vendu principalement chez les disquaires bretons et sur leur tournée.
La route continue avec des concerts dans des salles de plus en plus conséquentes. 2007, l'album s'apprete à être distribué sur toute la France chez Atmosphériques, label entre autres de Louise Attaque ou des Wampas.
Joli début de carrière pour ce musicien qui nous disait en 2004 qu'il n'avait pas forcément de projet précis, qu'on verrait bien et qu'il faisait cette musique pour le plaisir.
Ce samedi on retrouve donc Monsieur Roux et ses deux compères au centre culturel d'Iffendic, petite bourgade de l'Ille et Vilaine, en attendant, très certainement, de les voir silloner la France et ses festivals pour l'année 2007.
Mise en bouche très réussie proposée par les elèves et les profs de l'Ecole de musique de Brocéliande avec une sélection de grands standards de jazz.
Ensuite, place au trio de Monsieur Roux que la salle, comble, attend de pied ferme avec, au premier rang, l'équipe de Fest Rock, festival de Montauban de Bretagne.
Du premier au dernier titre, c'est l'auto-dérision, l'humour, la tendresse, et l'ironie qui dominent les chansons portées par la jolie musique principalement acoustique.
La recette paraît simple mais c'est surtout l'alchimie de ces trois talents qui rendent ces morceaux terriblement efficaces.
Le public déjà conqust, réclame des chansons précises, "L'homme ordinaire","Ma mère la pute", et se lève des fauteuils pour entamer des danses de Saint-Guy devant la scène tout en chantant à tue-tête les (déjà) tubes du Rennais.
Monsieur Roux commente ses titres, justifie ses piques à propos des "'Petits rastas" ou de "La petite pouffe" avec humour, entame de nouvelles chansons et egrène la quasi totalité de l'album pendant 1h30 et deux rappels.
Un grand succès qui préfigure une tournée 2007 rayonnante.
Et c'est amplement mérité pour un artiste qui ne se prend définitivement pas au sérieux. |