Les occasions de fréquenter les salles de banlieue n’étant
que trop peu légion, il convient d’insister sur un événement
aussi particulier. Après une désormais traditionnelle visite au
festival "Les Jeux" avant et après la sortie de son très
(très) réussi troisième album 2000, une
offensive hivernale pendant un mois au Lavoir Moderne Parisien et une intrusion
en province, Mathieu Boogaerts revient cet automne pour quelques
dates avant une nouvelle halte parisienne au Trianon en décembre.
Pour l’heure, le terrain de jeu de notre homme se situe à Fontenay-Sous-Bois,
salle Jacques Brel avec son discret public du dimanche bien que l’on ne
soit que samedi soir. A l’instar de son ami Mathieu Chedid, Mathieu
Boogaerts développe sur scène un petit monde bien à lui
se subdivisant en trois tableaux : un assis sur fond orange, un autour d’un
rocher et un dernier devant un écran arrosé d’images en
provenance d’un barco. Evoluant tour à tour, au gré de ses
inspirations, entre ces trois univers, il mélange audacieusement anciens
succès – "Ondulé" , "La Bombe"
dans une version nouvellement trash, "Attention", "Comment
Tu T’Appelles ?" – et extraits de son dernier opus : "Las
Vegas" , "L’Espace" , "Quel Eté
2000" ou encore "Dom" , sa chanson la plus poignante.
Il faudra cependant attendre la fin du concert et plus précisément
le rappel pour voir Mathieu s’éloigner de ses précédents
spectacles avec une reprise comptée (un, deux, trois … jusqu’à
soixante-dix et des bananes) improvisée ( ?) de "Tous Les Garçons
Et Les Filles" de Françoise Hardy. S’en suit
une version parlée et rythmée au tambourin de "Le Ciment"
avant une autre version, plus traditionnelle celle-ci featuring Mathieu B. à
la basse via l’écran disposé sur la scène.
Définitivement, il semble impossible de se lasser des prestations de
ce garçon dont l’insuccès (relatif désormais il s’entend)
relève toujours du mystère.
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