Varsovie, trio grenoblois de rock français, dans un registre Noir Désir pour résumer, mais ce serait vraiment trop résumer. Il faut écouter Neuf millimètres pour se rendre compte d'autres influences plus subtiles.
Réduire les grenoblois à ce seul groupe français serait réducteur et peu flatteur. L'univers de Varsovie est riche de sa propre création.
Les influences viennent indéniablement de l'Est, d'une intelligentsia ouùse mêleraient Joy Division et Gogol, Maïakovsky et le punk rock.
La musique est sombre comme la folie d'un auteur russe ayant abusé de vodka frelatée. La batterie sonne comme un staccato d'arme automatique dés le début du EP. La guitare apporte l'urgence, la basse la raison, mélange détonnant qui se ressent.
Des morceaux en forme de manifeste. Manifeste musical tout d'abord, celui d'un rock matiné de new wave, de noirceur et d'urgence. Les textes, quand à eux, sont à base de phrases courtes et frappantes et surtout de clins d'oeil à une culture russophone, plutôt bien écrits.
Les cinq titres de ce EP bénéficient d'une sonorité personnelle qui vient appuyer le propos des compositions. Une découverte intéressante. |