La musique des Devics est atmosphérique, à la façon de Slowdive (qui se souvient de Slowdive ?) ou d'un Lush sous tranquillisant débarrassé des nappes de guitares parfois trop encombrantes et enrichi d'un piano plus intimiste qui sait créer un univers. Un univers mélancolique et envoutant qui rappelle par certains cotés une bande son de Lynch où chanterait Julee Cruise (ah.. Twin peaks...). Car Sara Lov a " une " voix, une de celle que l'on reconnait entre mille ! On pense à Julee Cruise mais aussi à Beth Gibbons ("Red Morning" ou "Connected by a String") ou à Hope Sandoval...
Une influence Mazzy Star aussi pour certains morceaux, influence que l'on retrouve ce moment (notament sur "The driver is dead", excellent album de AI Phoenix). Une nouvelle tendance peut être...
Ce disque enregistré en Italie et qui l'affiche dans son titre (les étoiles du ciel de Saint Andrea) est donc sous haute influence du romantisme italien au sens premier du terme, celui des amours perdus et sans espoir. Et même sur "In your room", superbe balade pop/folk à la guitare sèche, la voix masculine ne vient en rien adoucir le portrait d'un couple dont l’amour se délite. Le faussement calme "My true Love" ressemble à une litanie scandée sur une musique que l'on croirait sortie des guitares de Calexico... mais Los Angeles, dont est originaire le groupe, n'est pas bien loin du Mexique...
" Ending ", le dernier titre au piano, termine magnifiquement l'album... une belle fin.
Stars at Saint Andrea est un disque intemporel, à écouter sans modération par grand soleil et qui scandera à l'envi vos vagues à l'âme. Sans doute un futur disque de chevet….qui ne rejoindra pas les albums poussiéreux du haut de l'étagère