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Interview  (Paris)  septembre 2007

Après une journée d'interviews, Froggy's récupère un les Rhesus, frais, ..., encore ? Le groupe caché derrière frange, galurin, froc moulant et bretelles, semble à l'aise, aguerri par une journée d'interview. Sourires toutes dents devant, Positifs les Rhesus.

Salut, pour commencer on voudrait vous faire écouter un morceau d’un jeune groupe et on aimerait avoir vos réactions (on passe le single "HeyDarling" » et le laisse tourner quelques poignées de secondes). Quelles sont vos impressions maintenant, une fois le bébé sorti ?

Aurélien : C’est toujours d’actualité! Moi je suis super fier de ce qu’on a fait, de la chanson, de la façon dont on l’a enregistré, mixé.

Simon : C’est un peu particulier, car "Hey Darling", est la chanson que l’on a le plus écouté ces derniers temps. On a fait un clip, c’est celui qui est mis en avant pour l’instant. J’ai l’impression d’avoir encore bien la tête dedans. J’aimerai bien, après nos petites vacances qui vont bientôt arriver, pouvoir le réécouter pour avoir un regard neuf. Là, on a encore bien la tête dans la piscine ... et l’eau est bonne !

Quand l’avez vous fini justement cet album ?

Simon : On a fini de le masterisé le1er mars exactement. On l’a fait en deux petits mois et donc l’a fini depuis trois mois maintenant.

Et justement, que faites-vous depuis ?

Aurélien : On est en promo, on fait des petits concerts, une sorte de pré-tournée.

Simon : C’est histoire de ne pas perdre la main avant la grosse tournée qui va avoir lieu en octobre.

Aurélien : Quelques concerts par mois, on teste les nouvelles set-list...

Simon : A chaque nouveau concert, des gens découvrent Rhésus

Aurélien: En plus, on est intermittents du spectacle, on vit de ça et on ne peut pas se permettre de tout arrêter, on ne peut pas vivre des ventes d’albums.

Quel est votre rapport album/concert ?

Aurélien : C’est très dur pour un groupe comme nous de pouvoir vivre de la vente de nos disques.

Simon : Le disque n’est pas un alibi à la tournée, comme ça peut être pour d’autre.

Aurélien : Il faut aller vers les gens, on ne passe pas sur de gros média radio, télé... Il faut que l’on amène la musique aux gens et ça c’est plutôt par les concerts.

Donc, plutôt groupe de scène que de studio ?

Simon : On vend quand même des disques, ce n’est pas anecdotique. Seulement la vie de groupe que l’on a en France, on aimerait bien l’avoir dans d’autres pays. On a commencé en Suisse, en Belgique, en Allemagne, et on aimerait bien confirmer dans tous ces pays. On voudrait continuer à défricher en Europe, aller jouer en Espagne, en Scandinavie et même au Canada. Ce sont vraiment des choses que l’on a envie de faire.

Le choix de l’anglais est fait pour s’adresser au plus grand nombre ou parce que vous avez baigné dans cette musique ?

Aurélien : En fait, je ne me suis jamais posé la question de la langue avant que l’on me la pose dans les interviews. Quand j’ai commencé à écrire à 16-17 ans, je pompais les trucs que j’écoutais à l’époque, c’est à dire de la musique américaine ou anglaise qui me berçait et me parlait. En plus je n’ai pas du tout une culture de musique française ou de rock français. Quand tu chantes tes premiers trucs, tu ne peux pas inventer quelque chose que tu n’as jamais écouté. Après ce n’est pas calculé, on ne s’est pas dit, tiens on va faire de l’anglais pour toucher plus de monde et jouer plus facilement à l’étranger.

Avec les quotas de chanson francophone à la radio, il y a quand même un moment où la question s’est posée ?

Aurélien : Oui c’est sûr, notamment au moment où on cherchait une maison de disque. On a même essayé, mais ce n’est pas notre truc.

Laura : A partir du moment que c’est quelque chose d’émotionnel, qui vient de soi, tu ne peux pas le casser. Tu peux éventuellement le formater. Ça sonnera faux si ce n’est pas vraiment toi.

Dans les pays dans lesquels vous aimeriez tourner, vous n’avez pas cité de pays anglo-saxons

Simon : Tu penses à l’Angleterre, j’imagine. Mais ce n’est pas une fixation, car c’est un marché vraiment à part. C’est là où tout se passe, et il y a déjà pleins de Rhésus. Mais c’est une histoire de maison de disques, de business. L’Angleterre pourquoi pas, s’il se passe quelque chose pour nous là bas, si des gens y travaillent pour nous ou si on fait la BO d’un film. Mais on ne peut pas attaquer l’Angleterre, comme on attaque un autre pays. On a des agents en Belgique, en Allemagne, ce sont des pays où il y a de la place. Mais l’Angleterre ... tous les groupes tueraient leur mère pour signer là bas.

Laura : La concurrence est déjà tellement élevée entre eux, alors nous qui venons de l’extérieur ...

Simon : Nous on a notre petite bizarrerie française...

Aurélien : Et c’est plutôt ça qu’il faut essayer de cultiver plutôt que d’essayer à tout prix de marcher sur leurs plates bandes. Ils feront toujours mieux, car c’est eux qui l’ont inventé !

Vous vous sentez un peu complexé ?

Simon : Non, différent. Il ne faut pas avoir honte de ce côté français.

Qui est ?

Simon : De part nos origines, et de notre nationalité, du fait que l’on écoute quand même quelques trucs français... Je suis sûr que l’on retrouve une part de spécificité française dans notre musique, mais difficile à définir.

Aurélien : La plupart des groupes anglais appartiennent à une scène renfermée sur elle même. Chaque groupe sonne d’une manière précise sur tous ses morceaux, et le fait que l’on soit un peu extérieur à tout ça.

Simon : On n’a pas un répertoire très homogène au niveau son et de l’attitude.

Eclectisme dans l’homogénéité?

Aurélien : Oui, c’est assez ça.

L’album a un côté live, direct, comment c’est passé l’enregistrement ?

Simon : A la sortie de la tournée Sad Disco, on s’est plus que jamais rendu compte de ce qui fonctionnait ou pas, de ce que l’on pouvait faire à trois, comme dans un local de répet, sans rajouter des couches et des couches de guitares sur un ordinateur. On voulait retranscrire ça, le groupe qui joue dans un local de 12m², sans compromis. Et les concerts ont beaucoup aidé, notamment par rapport au premier album où les morceaux ont été conçus sans penser au live.

Là c’était l’inverse. A force d’avoir passé toute une année à tourner, à galérer à essayer de retranscrire sur scène certains morceaux de l’album précédent, il y avait parfois un décalage avec les gens qui aimaient bien le concert mais qui avaient du mal à accrocher l’album, alors que c’étaient les mêmes morceaux. Pour cet album on a essayé de réduire ce grand écart, de faire quelque chose plus proche de ce qu’on est vraiment en tant que groupe.

Vous avez essayé les morceaux en live avant de les mettre en boite ?

Aurélien : Oui on les a joués. Ça a été un bon exercice, on a pu les modifier au niveau des structures, des tempos... On a gardé beaucoup de traces d’enregistrements et quand on a travaillé ensuite avec notre réalisateur on lui donné à chaque fois les morceaux dans toutes les versions possibles : les versions live, les démos du début, de la fin... Les concerts ont permis de faire progresser les morceaux.

Simon : Et il y a aussi les accidents dans les concerts. Une fois Aurélien n’a pas chanté comme d’habitude et on l’a gardé.

Vous avez fait des concerts en première partie et vous êtes maintenant de plus en plus en tête d’affiche.

Aurélien : Sur la tournée, c’est assez équilibré. Soit on fait la première partie d’un groupe plus gros, soit on fait partie d’un plateau avec deux autres groupes, soit on est en tête d’affiche. Les premières parties sont l’occasion pour pleins de gens de nous découvrir comme lors du concert des Artic monkeys à l’Elysée Montmartre. Mais de plus en plus, on est en tête d’affiche et c’est très agréable de jouer dans des salles de 300-400 personnes dans ces conditions car les gens ont vraiment payé pour venir te voir.

Vous pensez que le public sait que vous êtes Français ?

Simon :Non, majoritairement pas mais c'est arrivé que l'on nous parle en Anglais à la fin d'une émission,(le Fou du Roi sur France Inter), mais finalement on s'en fout; le plus important c'est la musique tu vois, un des groupe que j'adore en ce moment c'est Shout Of Love, ils chantent en Anglais et ils sont Suédois.

Votre évolution par rapport au précédent album ?

Aurélien : De la liberté, on a osé plus de choses sur celui-là, on est allés plus à l'éssentiel, plus adulte, plus besoin d'en mettre huit couches.

La méthode d'enregistrement a elle aussi évolué ?

Aurélien : Oui, on a favorisé une méthode d'enregistrement plus live, on a essayé de garder les prises faites tous les trois, certains des morceaux de l'album sont intégralement enregistrés comme ça, pour garder cet espèce de Groove que tu ne retrouve pas sur des prises faite avec un Click. Le résultat est plus cohérent.

Laura : Le fait de jouer ensemble, de se voir durant les prises, ça se retrouve sur le disque , on sent l'espace de la cabine, c'est une belle photo, avec des petits défauts mais au moins authentique, à l'image de ce que nous sommes en Live.

C'est ce que vous montrez sur votre site avec "Rhesus TV" ?

Simon : Oui, car un groupe ce n'est pas qu'un concert et un disque, c'est les à cotés, le processus créatif, nous sommes hyper friands des groupes que j'aime bien, aller sur leurs blogs, télécharger les Goodies, on c'est dit que nos fans aimeraient bien retrouver la même chose. Nous ne mettons pas cela en avant pour faire découvrir le groupe, disons que c'est un bonus. On c'est bien amusé à le faire, c'est notre "Les Yeux dans les bleus à nous"

Quel est le regard que vous portez sur vos fans ?

Laura : J'ai un regard un peu ambivalent, la plupart du temps c'est génial, car la relation est simple, ouverte et claire, et parfois les réactions sont trop vives. Je suis un peu naîf, ay début, tu laisse tyon numéro à un type et finalement il te rappelle tous les jours. La frontière est mince car la relation est ambigue, on ne sait plus si ce sont des amis, des fans, des amis-fans, des fans-amis.

On retrouve dans votre son, une certaine "Belgitude", ce son qu'ont les groupes belges, au niveau de la production, comment l'expliquez-vous ?

Aurélien : Oui, voilà un pays où la langue n'est pas Anglaise mais ils sont totalement décompléxés de chanter en Anglais, personne la bas pour leur dire : "Pourquoi vous ne chantez pas en Belge?" Ils n'ont pas l"héritage de Noir Désir.

Vous vous sentez proche de cette scène, et le "Baby Rock" dans tout ça ?

Aurélien : Le "Baby Rock" ça nous laisse Indiférent, c'est insignifiant; J'ai l'impression qu'on ne fait pas la même chose.

Simon : On se sent plus proche de la scène Belge, Charco, Girls in Hawai, Deus. Aurélien : On sest plus dans cette dynamique là. Le "babyrock" ne parle pas de musique, nous si.

Vous écoutez quoi dans le bus de tournée ?

Aurélien : C'est celui qui conduit qui met la musique... En gros de la merde. (rires)

Simon : Le dernier album de Marilin Manson, le dernier Feist, death cab for cuttie, The National, ...

Rien de Français ?

Laura : Si moi j'aime beaucoup Serge Reggiani !

Simon : C'est qui Serge Reggiani ? Sinon quelques trucs, genre Miossec, le premier album de Luke, quelques Dionisos, Dominique A, le premier album d'Eiffel, le dernier album de phenix c'est tout.

Les projets ?

Aurélien : Le disque sors fin septembre, on a un single qui tourne Hey Darling.. Une tournée en prévision, et on espère la sortie de notre disque à l'étranger.

 

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L'interview de Rhesus (26 avril 2006)

En savoir plus :

Le site officiel de Rhésus

Interview réalisé par Big Ben et Anton, retranscrit par Anton


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