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Yael Naim  (Tôt ou Tard)  octobre 2007

Un album qui ne devrait pas demeurer dans le fond des bacs en cette rentrée musicale, celui de Yael Naim. Cette jeune artiste, née à Paris, grandie en Israël, aujourd’hui presque trentenaire, avoue pourtant "avoir failli abandonner [son] rêve en cours de route".

Malgré une pureté de voix indéniable, en dépit d’une plume toute aussi sûre, l’artiste s’est pourtant longtemps tourmentée, à la recherche infructueuse de la musique qui enroberait parfaitement ces dons qu’elle recelait en elle.

Désillusionnée par la fraîcheur de l’accueil réservé à son premier album en 2001, In a man’s womb, il lui aura fallu quelques années pour retrouver la confiance en elle nécessaire à un investissement corps et âme dans un nouveau projet. Le temps de se retrouver dans quelques comédies musicales ("Les dix commandements", "Gladiateur"), et fort heureusement pour nous, elle retourne à ses propres compositions grâce à sa bonne étoile qui s’incarne sous la forme d’une rencontre avec David Donatien. Ce musicien à tout faire, véritable génie des instruments, va devenir son arrangeur, réalisateur, sa moitié dans l’aboutissement et la mise en lumière de ce second opus.

Un album qui adoucit les mœurs, réchauffe les coeurs. Un album qui donne envie de se caler bien à l’abri dans la tièdeur d’une couette ou au coin d’une cheminée. Pas de méprise, le disque de Yael Naïm n’a en rien les vertus soporifiques d’un Lexomil. Non, il est juste délicat, doux, beau (et quand on sait que son nom, Naïm, en hébreu signifie "agréable", on se dit que la demoiselle était sûrement prédestinée). Des adjectifs simples qui collent tout à fait à l’univers qu’ont désiré créer les deux complices au fil des treize ballades qui s’égrènent avec une grâce éthérée pendant un peu plus d’une heure.

Si David et Yael avaient à la base envisagé d’en livrer une version totalement acoustique, guitare et voix uniquement, ils ont finalement revu leurs choix en intégrant ici et là des cuivres, un violoncelle et même quelques programmations. Ceci n’empêche pas de conserver la trame sonore minimaliste qui souligne encore mieux le timbre exceptionnel de Yael.

Cette voix si limpide, on serait certes parfois tenté de l’apparenter à celle d’une Fiona Apple ou d’une Feist. Yael possède sans doute un organe aux facultés proches de celles de ses consoeurs, mais, étrangement, l’oreille parvient néanmoins la plupart du temps à ressentir une réelle impression de nouveauté, l‘orchestration subtile prenant là tout son sens.

Ce sentiment d’inédit est aussi indéniablement lié aux compositions. Les textes, où se fondent ici et là quelques mots de français, sont chantés en anglais, mais aussi et surtout en hébreu ce qui achève (ou commence) de donner à ce disque toute sa personnalité. Pas d’anachronisme dérangeant dans ce choix qu’elle aura pourtant mis longtemps à assumer, Yael parvient à donner à sa langue maternelle une vraie musicalité qui s’accorde parfaitement avec la contemporanéité de sa pop folk aux accents jazzy.

Si c’est un morceau en anglais, "New soul", qui tourne depuis quelques temps sur les onde et fait déjà presque figure de tube, on ne doute pas que d’autres puissent prendre sa suite. Car tous, ou presque, mériteraient une écoute recueillie : s’ils sont le plus souvent à dominante mélancolique et intimiste ("Shelsha", "Paris", "Lonely"), certains titres sonnent avec plus de fantaisie et d’optimisme ("Endless song of hapiness", "Paris").

On peut même s’étonner du culot de la chanteuse lorsque l’on reconnaît, piste 11, un certain "Toxic" de Britney Spears. La reprise, un exercice périlleux s’il en est, que Yael réussit parfaitement pour nous en livrer une version presque acoustique sur laquelle sa voix se pose avec une sensualité à fleur de peau (de là à alléguer qu’elle surpasse l’originale, il n’y a qu’un pas …).

Yael Naim, on ne pouvait sans doute pas rêver cocon plus douillet pour préparer l’hivernation.

 

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En savoir plus :

Le site officiel de Yael Naim
Le Soundcloud de Yael Naim
Le Facebook de Yael Naim


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