Après les Luke, les Babyshambles, c’est au tour des Dionysos de squatter le hall de Oui FM pour un concert acoustique. Arrivé une demi-heure à l’avance, je rejoins les quelques personnes déjà présentes. Le groupe est en pleine répétition, derrière les portes vitrées. Assez marrant de les voir jouer tout seuls derrière une vitrine.
Une fois, le public entré, on doit être une grosse cinquantaine au maximum, Christophe Crénel vient présenter le groupe et c’est parti pour quarante minutes de concert.
Dionysos commence par "Le jour le plus froid du monde". Sur la musique du morceau, Mathias commence à lire le début de son roman "La mécanique du coeur". Le texte est à moitié parlé, à moitié chanté. Une fois le décor planté, le chanteur reprend les vraies paroles de la chanson, une très bonne version de ce titre.
Le groupe enchaîne aussitôt avec "When The Saints Go Marchin’in". Même dans cette configuration acoustique, avec très peu d’espace sur scène, Mathias trouve le moyen de sautiller et de gesticuler tout le long des chansons.
L’intro à l’ukulélé amène "Tais-Toi Mon Coeur". Le public reprend la partie chantée par Olivia Ruiz sur l’album. Mathias demande alors au public de crier "cunnilingus" pour lancer la chanson "Cunnilingus Mon Amour !". Il s’efforce alors d’imiter l’accent espagnol de Rossy De Palma (qui chante ce titre en duo avec Babet sur l’album). Il avouera s’être entraîné des heures devant sa glace en regardant des films d’Almodovar.
Mathias prévient ensuite : "voilà une autre histoire de cul mais plus Pinocchio" et il nous raconte "Les Effets De Mademoiselle Clé". Vient le tour du single "L’homme Sans Trucage", superbement interprété, notamment les choeurs remplaçant Jean Rochefort.
Un petit intermède pour accorder l’ukulélé qui refusera obstinément de se laisser faire et c’est parti pour "La Berceuse Hip Hop Du Docteur Madeleine". "Whatever The Weather" en guise de dernier titre avec un Mathias survolté qui grimpera sur le comptoir de la radio avant de tenter un slam d’environ 50 centimètres. Le groupe jouera "Hamac Of Clouds" (le titre caché de l’album) pour terminer le concert.
Bref, un concert très sympa, dans un cadre intimiste. L’occasion de découvrir des nouvelles versions et des interprétations différentes de ces nouveaux titres.
Une petite déception quand même, l’absence de Babet, bizarre de voir les Dionysos sans Babet sautillant au violon.
Mais bon, une chose est sûre, ce concert m’a vraiment donné envie d’aller les voir au Casino de Paris, le 20 mars 2008, pour un concert plus long avec cette fois, j’espère, les invités du disque présents sur scène ! |