Monologue d'après des nouvelles de Jacqueline de Romilly, mise en scène de Philippe Rondest avec Bérangère Dautun.
Le chant des cigales, un fauteuil en rotin et un bouquet de lavande suffit à poser le décor de la demeure familiale provençale, havre de paix dans lequel Lucie, au mi-temps de sa vie, aime se retrouver après la mort de son mari.
Sereine et paisible, elle cède à peine à la nostalgie quand une anémone, telle une mythique madeleine, l’entraîne à la rencontre du temps perdu, un périple rétrospectif qui apporte un éclairage nouveau à certains événements de sa vie.
En l’espace d’un jour, du matin éclatant au coucher du soleil, ce parcours introspectif trouble ses souvenirs acquis, bouscule ses certitudes et amène son lot de révélations sur sa vie, sur l'amour et sur sa manière d'être au monde.
Sous la direction de Philippe Rondest, Bérangère Dautun, merveilleuse comédienne, sociétaire de la Comédie Française, donne, avec subtilité, une émouvante et sensible corporéité au personnage.
Le spectateur ne peut qu'être conquis par son interprétation de l'écriture d’une rare simplicité, d’une belle évidence et d'une élégante acuité sur les choses de la vie de Jacqueline de Romilly, éminente helléniste, professeur au Collège de France, académicienne et défenseur de la langue française, qui est l'auteur du recueil de nouvelles, "Laisse flotter les rubans".
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