Comédie de Gianni Clementi, mise en scène de Michele Rizzello, avec Antoine Bigouroux, Thomas Bousquet, Emmanuelle Cousin, Michele Rizzello et Nicolas Robert.
Quatre cadavres se réveillent une nuit dans une morgue, stupéfaits. Il y a là un malfrat criblé de balles, une jeune fille amnésique déconcertante, un magicien très peu sûr de son art et un employé de banque féru de beau langage. Inutile de préciser que leur cohabitation forcée va se révéler des plus mouvementée.
A cause de cette promiscuité, les malentendus et les questions s’accumulent, les caractères s’affichent et s’accrochent ; tout ce petit monde se débat contre une mort, pourtant déjà à l’œuvre, et doit en plus prendre garde aux arrivées impromptues du balayeur. D’autant que l’heure de l’autopsie approche à grands pas. Tout en s’interrogeant sur les raisons de leur présence réciproque en ce lieu peu propice à l’engouement général, les trépassés vont échafauder un plan d’évasion rocambolesque.
On peut penser à "Huis Clos" de Sartre dans ce début d’histoire où des personnes sont amenées à cohabiter avant le grand saut… Mais c’est aussi et avant tout l’humour qui prime.
Pas de répit pour le quatuor et pour le public : les péripéties vont bon train et les cinq jeunes comédiens mènent la danse avec une énergie impressionnante.
Il n’est plus permis d’en douter : on peut rire de la mort et passer une heure et demie réjouissante avec des macchabées facétieux ! |