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La Guinguette pirate  (Paris)  10 octobre 2003


Un réveil en sursaut au beau milieu de la nuit, des images qui s'entrechoquent : un souvenir persistant dont on n'arrive à se détacher, celui d'un concert époustouflant sur une péniche quelques heures plus tôt, un gamin génial au T-shirt mauve usé derrière son micro ... était ce réel ? ou serait ce plutôt une vision complètement surréaliste du set parfait auquel chacun espère assister ?

Quelques heures plus tôt, nos vies furent changées à jamais par un spectacle incroyable, donné par le new-yorkais le plus hype (aucun des membres des Rapture) et le plus excitant du moment (ni encore moins Julian Casablancas) : Jeffrey Lewis.

Entre la fascinante interview accordée à Froggy Delight et le début du concert, il aura tout de même fallu endurer et survivre à Chut !, gentil groupe français complètement hors sujet (et surtout hors jeu).

Chaque performance se doit d'être une expérience unique ce à quoi Jeffrey Lewis s'attache comme une ligne directrice, parfois malgré lui. Toujours accompagné par son frère Jack à la basse et Anders Griffen à la batterie, Jeff débute par un long morceau complètement hypnotique porté par sa voix monocorde à la fin duquel une corde cède sous les assauts répétés du médiator ; les textes ultra politisés de ses aînés hippies ayant laissé place à une géniale peinture rase moquette de la vie des freaks à New-York.

Jeffrey n'ayant emmené dans son périple européen qu'une seule six-cordes, il part réparer son instrument bardé d'autocollants à l'arrière de la scène. Histoire de meubler, Jack Lewis commence, bientôt suivi par le batteur, à improviser, poussant le jeu jusqu'à chanter avant que Jeffrey ne les rejoigne pour achever le travail portés par les hurlements de son frère : un fabuleux début de show tenant plus du happening que d'une quelconque autre forme de spectacle.

La suite immédiate sera ponctuée par deux superbes titres acoustiques dont "Don't Let The Record Label Take You Out To Lunch" avant que le même problème instrumental ne se reproduise avec une conclusion similaire, en un poil moins réussi toutefois. Les trouvailles sont à ramasser à la pelle, le clou revevant à ses fameuses vidéos durant lesquelles Jeffrey chante a capella tout en feuilletant, debout à l'endroit le plus élevé de la scène, un cahier illustrant avec soin les paroles ("I Saw A Hippie Girl On 8th Ave"), comme si la musique n'était qu'un véhicule de son talent de dessinateur avant un "Back When I Was 4" des plus jouissifs.

Même si jusqu'ici très folk, la musique du new-yorkais peut également se faire punk, tirant de sa guitare sèche des sons incroyablement crades, "The Last Time I Did Acid I Went Insane" avant une épique version de "No LSD Tonight" pour le passage le plus marquant du set, encore une fois clôturé par un cassage de corde suite à un frottement sur son ampli.

Après une heure, visiblement usé par un show d'une longueur inhabituelle, il se met en quête auprès du public d'une idée pour la suite : chanson en solo, avec le groupe, titre de Jack ou video avant d'opter pour "Sea Song" extraite de son dernier né "It's The Ones Who've Cracked That The Light Shines Through".

Les derniers instants furent parmi les plus incroyables avec deux ultimes vidéos devant une centaine de personnes complètement acquises à sa cause : Antifolk rules!

Il convient enfin de dire qu'après une telle commotion, tout autre spectacle de la sorte semble d'une affligeante banalité.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album It's The Ones Who've Cracked That The Light Shines Through de Jeffrey Lewis
La chronique de l'album Hallso Box de Jeffrey Lewis
La chronique de l'album 12 Crass Songs de Jeffrey Lewis
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