Les néons rouges sur la façade de l’Olympia annoncent le programme de la soirée… Eiffel ! Privé du soutien d’une maison de disque, le groupe a quand même réussi le pari de remplir l’Olympia sans tapage médiatique !
La salle se remplit petit à petit…Les lumières s’éteignent et Romain vient présenter la première partie : "la délicieuse Victoria Tibblin". Une première partie qui tient ses promesses !
Un superbe set de la part de la demoiselle… une formidable énergie, des chansons excellentes… "Make Me Pretty", "Aldo", "Sober", "A Dieu Vat", "Selfish", "Squelette", "Again".
Une très bonne surprise !!!
Les reprises acoustiques de Johnny Cash font patienter le public avant l’arrivée d’Eiffel…Bien sûr, l’ambiance est un peu bizarre…
En effet, Romain Humeau a annoncé que l’avenir du groupe était incertain et qu’Eiffel marquerait une pause pendant un moment.
Pour le coup, des fans ont prévu de jeter des ballons sur scène, alors, avant le début du concert, les premiers rangs se dépêchent de les gonfler… Des feuilles sont distribuées avec les paroles du titre "Les Yeux Fermés"… On se demande quelle va être la playlist… un genre de best of ou simplement un concert de la tournée "Tandoori" ?
Le groupe commence avec "Shalom", dans une nouvelle version... Un couple de danseurs de tango les accompagne sur scène, le rythme de la chanson est plus lent, les guitares moins agressives et le chant plus contenu…
Une fois cette entrée en matière faite, le groupe fait un retour en arrière avec "Il pleut des cordes", extrait du Quart d’heure des Ahuris… Dès les premiers riffs du titre, les ballons pleuvent sur scène… On repart avec l’album Tandoori et le riff de "Saoûl" qui agite aussitôt l’Olympia, suivit du single "Ma part d’ombre".
Après le "Modern Love" de Bowie qu’ils reprenaient en début de tournée, Eiffel nous concocte aujourd’hui une reprise de Cindy Lauper, "Girls Just Wanna Have Fun".
Le très speed "Paris Minuit" alterne avec la ballade "Tu Vois Loin". Joe Doherty, qui avait participé à l’album solo de Romain (L’éternité De L’instant), rejoint le groupe pour "Loony Tunes For The Moon".
La température de l’Olympia monte encore de plusieurs degrés quand le groupe enchaîne "Tes Vanités" et "Ne Respire Pas". C’est ensuite le tour du batteur Christophe Gratien de venir sur le devant de la scène pour la partie guitare de "Dispersés", suivi par "Belle De Jour". Seul petit bémol à cette soirée, un "Bigger Than The Biggest" un peu long sur la fin…
Le calme du dernier single du groupe, "Qu’ai Je Donc A Donner ?" contraste méchamment avec la tempête de "Te Revoir", leur premier single… Un autre extrait de Tandoori, "Une à une" et le plus ancien "Sombre" viendront conclure le concert avant les rappels…
Le groupe quitte la scène et revient très vite pour interpréter "Les Yeux Fermés". Les fans commencent à chanter mais Romain s’amuse aussitôt à modifier les paroles …
Grand fan de Jacques Brel, Romain Humeau se permet une superbe reprise du "Plat Pays". On le sent vraiment ému de chanter cette chanson sur la scène de l’Olympia… "Rien n’est pour de vrai" nous entraîne jusqu’aux magnifiques guitares du titre "Tandoori". L’intro d’"Inverse-Moi" réveillera d’un coup l’Olympia, avec un public ravi de retrouver ce titre du 1er album. Pour finir avec l’album Tandoori, Eiffel jouera "Avec des si". Le plaisir du public est au comble lorsque résonnent les premières notes de "Hype" !!!
Une dernière agitation du côté du public et le groupe se barre en coulisses. Ils reviendront encore jouer "Je ne voudrais pas crever" (texte de Boris Vian)… ce sera le dernier titre… Romain nous lance un "A bientôt…ou pas" et les lumières de l’Olympia se rallument définitivement...
Finalement, le groupe a presque joué l’intégralité du dernier album (sauf "Gnomes On My Back" et "L’opium Du Peuple"), le tout sans oublier les perles des deux albums précédents… Un concert de 25 titres permettant de bien se rendre compte de la richesse des chansons d’Eiffel. Un concert énergique, sans faux pas…une fois de plus, Eiffel n’a pas déçu…
On ne sait pas ce qu’il va maintenant advenir du groupe mais en attendant, un grand merci à Eiffel pour ces trois albums magnifiques, ces chansons, ces concerts, pour l’énergie, pour l’émotion…
A bientôt, j’espère…
|