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Remember that night - Live at the Royal Albert Hall  (EMI)  septembre 2007

Est-il réellement besoin de présenter David Gilmour ? Présent sur le devant de la scène depuis près de 40 ans, le chanteur et surtout guitariste de Pink Floyd s’est élevé au rang d’icône du rock en participant à quelques albums incontournables de la fin du XX ème siècle.

En 2006, la sortie sous son patronyme de On an Island a été l’occasion d’une tournée qui a fait une halte au Royal Hall Albert. L’occasion d’immortaliser ce moment était trop belle...

Arrivé en 1968 chez les Pink Floyd pour renforcer le groupe alors que Syd Barrett s’enfonce de plus en plus, Gilmour va en devenir une pièce centrale. Dès lors, le leadership ne souffrant pas d’être partagé, la confrontation avec Roger Waters est inévitable. Pourtant de cette collaboration sortiront des disques qui font référence tels The Dark Side of the Moon ou bien The Wall. Finalement Waters quitte le groupe en 1985 laissant Gilmour seul maître à bord pour poursuivre l’aventure.

En 2006, voulant se faire plaisir sans forcément avoir un nom pesant de volatile sur les épaules, David Gilmour s’est lancé dans un album solo On an Island. Ce dernier a été plébiscité par la critique (enfin sauf peut-être chez certains chroniqueurs de Froggy's Delight) et a connu un beau succès dans les charts. S’en est suivi une tournée qui a donné matière à ce double dvd.

Banni du Royal Albert Hall en 1968 après l’utilisation quelque peu intrépide de canons lors du premier et unique concert des Floyd dans cette salle, David Gilmour revient donc près de 40 ans plus tard dans ce haut lieu londonien.

Maniant avec brio guitare acoustique, électrique bien évidemment, banjo, pedal steel ("High hopes"), saxophone ("Red sky at night") Gilmour démontre toutes ses capacités de musicien accompli. Mais il ne vient évidemment pas seul et reconduit certains musiciens déjà présents pour l’enregistrement de son album. Il s’entoure ainsi notamment du floydien Richard Wright aux claviers, de Steve DiStanislao (subtilisé à Crosby et Nash) derrière les futs mais aussi de Dick Parry le saxophoniste qui avait plusieurs fois croisé la route des Floyds.

Bien sûr, il est préférable d’avoir le matériel adéquat pour profiter pleinement du son dolby 5.1 et des images hautes définitions. Surtout qu’il faut mieux être bien installé, le concert, coupé en deux parties, se composant de 23 titres soit un total et deux et demie de musique.

D’accord, les jeux de lumières sont peut-être un peu trop too much, avec ses lasers dans tous les sens, mais bon quitte à avoir un Dvd autant en avoir plein les yeux. La réalisation, finalement assez sobre et sans effet inutiles se centre essentiellement sur le lieu et Gilmour. De gros plans de ses mains montrent ses doigts qui triturent les cordes comme des élastiques, le tout baigné dans des flots de lumières. Impressionnant !

David Gilmour, souhaitant la tournée personnelle, a choisi de jouer l’intégralité de son album On an Island et a soigneusement sélectionné ses reprises. Pas de "Money" ou "Another brick in the wall" mais que l’on se rassure, d’autres morceaux d’anthologie, et non des moindres sont là et bien là.

Le concert s’ouvre ainsi sur "Speak to me", "Time" et "Breathe", tous trois tirés de The Dark Side of the Moon. Le guitar-hero se fait plaisir et convie des invités de marque. Il s’entoure de choristes de luxe avec Crosby et Nash. Déjà présents sur l’album, ils poursuivent leur collaboration et viennent harmoniser derrière David Gilmour sur "On an Island", "The Blue" mais également sur un "Shine on you crazy diamond" qui gagne en douceur.

Autre invité prestigieux, Robert Wyatt qui n’était pas apparu sur scène depuis 30 ans vient, assis dans son fauteuil roulant, souffler dans son cornet pour "Then I close my Eyes". Moment d’émotion assuré pour l’auditeur et les musiciens présents sur scène. Gilmour, de son côté, régale littéralement le spectateur en se lançant dans des soli dont lui seul a le secret que ce soit à la guitare ou au pedal steel comme dans le final de "High Hopes".

D ’autres chansons moins connues (mais aussi moins audacieuses) ont également le droit de citer comme "Coming back to life" tiré de The division bell. "Echoes" quand à lui, devient une pièce maitresse de part ses 20 minutes et ses soli lyriques. Des plans d’ensemble montrent alors un public qui savoure sagement assis à l’exception de quelques exubérants qui osent se lever et gesticuler comme possédés (so british !). Avant de céder leur place à un autre invité, Crosby et Nash forment avec Gilmour un trio vocal pour interpréter a capella une de leur composition " Find the cost of Freedom".

Puis dernier clou de la soirée, arrive pour les deux ultimes morceaux Monsieur David Bowie. Autre légende du rock British, ce dernier vient accompagner David Gilmour sur "Arnold Layne" le premier single du groupe psychedelique écrit par Syd Barrett. en 1967. Bowie, comme à son habitude, s’approprie complètement le morceau que l’on croit écrit pour lui. Et puisque toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin, le concert se clôt sur un monumental "Confortably Numb" qui atteint des sommets avec ces deux montres sacrés.

Le deuxième disque est l’occasion de divers documentaires, d’extraits de concerts et galeries photos. Ce volet revient tout d’abord sur des morceaux joués au Royal Albert Hall où pour l’occasion Richard Wright partage le chant sur trois des cinq titres (dont "Arnold Layne" et "Comfortably Numb" une nouvelle fois !).

Puis suivent des documentaires pour tout savoir dont un making of de l’album On an Island et un sur les coulisses de la tournée qui prend comme point de départ les répétitions au Bray studio non loin d’où répète un certain Roger waters ! Cette proximité nous donne d’ailleurs une petite entrevue surréaliste entre les deux protagonistes au détour d’un parking. Le documentaire suit ensuite la tournée, entrecoupé d’interviews de Gilmour, Wright, Bowie et Crosby et Nash. Un son bien évidemment irréprochable, un show visuel aussi bien que sonore.

Je me demandais, avant de recevoir le dvd, si l’on pouvait avoir de l’émotion quand le show est trop parfait ? Eh bien, j’ai ma réponse. Noyé dans des halos lumineux et transcendé par l’atmosphère magique de cet endroit mythique Gilmour transporte l’auditeur par ses morceaux stratosphériques et ses soli lyriques, jamais prétentieux et toujours indispensables.

Cependant un grand sentiment de tristesse nous accable à la fin de ce Dvd : Pourquoi n’y étais-je pas ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album On a island de David Gilmour

En savoir plus :

Le site officiel de David Gilmour


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