Comédie dramatique de Robert M. Hammond, mise en scène de Serge Sandor, avec Marika Mazzanti, Karen Dersé, Arnaud Carbonnier et Peter King.
Dans l’ambiance glacée d’un bureau moderne, deux collègues se rencontrent. Leur occupation de professeurs de faculté semble en réalité cacher leur véritable activité d’agents de renseignements. Pour le compte de qui ? La CIA, le FBI ? Arrive une femme nouvelle en poste. Est-elle une des leurs ou travaille-t-elle pour la concurrence ?
Ces trois personnages vont s’observer, se parler (mais disent-ils la vérité?), se séduire dans des scènes surréalistes où le spectateur devra démêler le faux du vrai. Le tout, avec la présence d’une femme de ménage aux oreilles et à l’allure féline qui semble régner sur les lieux et en savoir beaucoup.
La pièce, adaptée du roman de Robert M.Hammond, dégage une atmosphère particulière, teintée de suspense et de mystère, mais non dénuée d’humour. Sans tout comprendre, on est captivé par ce thriller dans le décor d’une tour, où plane l’ombre du 11 septembre et où l’angoisse est grande sans que pourtant rien ne se passe.
C’est tout le talent du metteur en scène Serge Sandor d’avoir su créer ce ton si particulier qui nous tient en haleine. La réussite en revient également aux acteurs qui sont tous excellents et composent des personnages froids et ambigus qui évoluent avec agilité dans ce monde d’espionnage et de faux-semblants.
Les décors, signés Jean Bauer, et la création sonore d’Angélique Bourcet confèrent à "La fin des hasards prévus" la rareté d’une œuvre déconcertante à voir pour sa singularité et son esthétisme.
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