Texte d'Oscar Wilde, mise en scène de Céline Pouillon, avec Stanislas Nordey et Julie Pouillon.
Dans "La ballade de la geôle de Reading", Oscar Wilde trace une peinture transcendée, grandiose et baroque, de l'univers pénitentiaire et une réflexion philosophique et évangélique sur ce qu’il nomme "la machine Humanité" qui lamine l’individu.
Emprisonné pendant deux ans, au cours desquels eut lieu une exécution capitale, celle de celui fut pendu comme une bête, le dandy découvre la douleur et l'horreur de la prison. Expérience personnelle que l'homme transcende en découverte de la profondeur, "J’étais heureux en prison parce que j’y ai trouvé mon âme. Ce que j’ai écrit avant n’était rien auprès de ce que j’ai écrit guidé par mon âme",
Quant au poète, par son art, il embrasse le destin et le coeur des hommes. Il est la voix des prisonniers qui dénonce l'effroyable de l'enfer carcéral avec une foi exaltée pour que "chacun en soit informé, que les prisons bâties par l’homme sont de briques d’iniquité, de barreaux pour cacher au Christ l’homme par l’homme mutilé".
Dans une mise en scène picturale et épurée de Céline Pouillon, Stanislas Nordey, l’âme en peine, et Julie Pouillon, l’âme du poète, mettent superbement en voix cette ballade bouleversante dans ce qu’elle a d’universel et d’intemporel. |