Comédie dramatique d'après Charles Bukowski, mise en scène et interprétée par Michela Orio et Guillaume Cesbert.
Dans sa chambre miteuse, Hank écrit, boit et ne peut se débarrasser de l’image de Cass, "La plus jolie fille de la ville", dont la vision l’emmène dans des ailleurs fantasmagoriques où elle lui apparait sans cesse.
Cette obsession fera jaillir derrière son apparence rude, une sensibilité exacerbée et un lyrisme infini, représentés par l’apparition féminine qui lui répond.
L’adaptation conçue et interprétée par les deux comédiens reprend la nouvelle éponyme de Charles Bukowski, faisant partie des "Contes de la folie ordinaire", en y ajoutant des poèmes de l’auteur.
Sans fioritures et sans effets superflus, Guillaume Cesbert et Michela Orio donnent vie à cette histoire noire et déglinguée avec rythme et composent une ambiance onirique où l’écriture de Bukowski est mise en valeur et son lyrisme envoûtant porté à son apogée par leurs deux intenses présences. L’équilibre entre les deux est parfait.
Avec pour seule bande-son, le bruit des bouteilles de bière - celles qu’on ouvre ou celles, vides, qui roulent et s’entrechoquent - "La plus jolie fille de la ville" est un beau poème désespéré par un auteur légendaire à l’univers fort et personnel qui nous soulève une heure durant pour un voyage en apesanteur. |