En 2007, le Musée d'Art Moderne de Saint Etienne proposait avec "Le Récit" une large rétrospective de l'oeuvre d'Orlan, artiste plasticienne, qui, depuis 1960, creuse le même sillon.
Celui de ce qu'elle intitule "l'art charnel" qu'elle définit comme "un travail d'autoportrait au sens classique, mais avec des moyens technologiques qui sont ceux de son temps. Il oscille entre défiguration et refiguration.
Après les Opérations-Performance où elle explorait la self-hybridation-autoportrait pour faire de son corps un "ready-made modifié" par l'intermédiaire d'opérations chirurgicales, elle initie, en 1998, la self-hybridation avec l'autre en utilisant des médiums différents.
Je est l'autre
La Galerie Michel Rein présente sa dernière série en date, les "Self-Hybridations indienne-américaines".
Toujours dans le registre du portrait, et la mise en abyme identitaire, Orlan a commencé par investir les figures primitives de l'art colombien puis les photographies ethnographiques africaines.
En 2005, elle réalise des portraits photographiques monumentaux qui résultent de morphing digital réalisé à partir de portraits de chefs de tribus indiennes peints au 19ème siècle par Georges Catlin
"Ces différents mixages entre plusieurs cultures et entre plusieurs pratiques artistiques sont essentiels pour moi, car toute ma vie j’ai essayé de supprimer les frontières entre cultures, civilisations, couleurs de peau, générations, sexes et pratiques artistiques". |