Qui aurait pensé que le 15 juillet les gens auraient encore la curiosité de sortir après les festivités du 14 illuminées de feux d’artifices et enflammées par les bals de pompiers… et qui plus est, pour un jeune artiste : Eli "Paperboy" Reed and the True Loves ?
En effet, cette soirée à la Maroquinerie était la première prise de contact avec la France et l’Europe pour le groupe américain. Et pourtant à vingt heures, la salle est pleine.
Sur scène, sept personnes. Section cuivres : trompettes et saxophones, un batteur et une section cordes : un bassiste et un guitariste, ils entourent Eli "Paperboy" Reed.
Serait-ce par nostalgie qu’il porte un costume un peu étriqué, une chemise blanche, des chaussures à talonnettes et les bijoux à la Elvis Presley : lourde montre en argent, boutons de manchettes dorés assortis avec la pince cravate, sans parler de deux bagues énormes. Ce goût vestimentaire rappelant une mythique Amérique participe à la classe du personnage.
Il est parti se chercher des parrains dans la soul et le funk ; oscillant entre Diana Ross et les Supremes et James Brown. Sans aller jusqu’à la performance "Sex Machine", Eli "Paperboy" Reed and the True Loves électrisent le public.
Le son est là, l’énergie dans la voix est stupéfiante et les True Loves imposent un rythme puissant, le tout scintillant en technicolor sur la scène de la Maroquinerie. Plus stupéfait qu’emporté, le public tape aussi dans ses mains et esquisse quelques mouvements du bassin.
On ne sait plus danser à deux un rock acrobatique, où les jeunes filles en socquettes font voler leur jupe, c’est dommage, ç’aurait été du meilleur effet pour la soirée. Un peu de twist suggéré (côté public) qu’il assumera sans doute dans les prochains concerts.
Première venue en Europe, en France, à Paris, le public ne veut plus les lâcher alors les rappels se suivent. Eli "Paperboy" Reed le rejoint à la sortie pour la partie dédicace de son dernier album.
Ce fut donc un succès complet pour le groupe américain, épaulé par Radical Production pour ce concert en France. Sans nul doute, ils n’hésiteront pas à revenir à Paris, ils savent qu’on les attend. |