Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Festival FNAC Indétendances 2008
The Delano Orchestra - Quidam - Les Shades - Pete and the Pirates  (Paris, Pont de Sully)  9 août 2008

Sous un soleil légèrement voilé et devant un parterre, avouons-le, encore assez clairsemé, ce sont les Clermontois de The Delano Orchestra d'ouvrir cette nouvelle soirée du festival Fnac Indetendances, placé sous le signe de la jeunesse puisque les 4 groupes se succédant ce soir ne doivent pas comptabiliser une moyenne d'âge très au-dessus de 20 ans.

Mais revenons donc à The Delano Orchestra.

2 guitares, 1 basse, quelques claviers, un batteur, 1 violoncelle et bien entendu un chanteur composent ce groupe que l'on pourrait qualifier, si toutefois le terme existe, de dark folk.

Le dark folk, ce serait disons un truc qui aurait à voir avec Spain, Will Oldham mais aussi un peu de Nick Cave et pour rester sur le territoire, un bon morceau des Jack The Ripper qui, en son temps, avait eu également les honneurs de ce festival.

Des mélodies habitées par le chanteur malgré son trac visible, s'essoufflant trop vite. Les chansons oscillent entre mélancolie et mélodies un rien intimistes, difficiles à faire passer en festival à 17h devant un public certes ouvert mais qui reste un peu sur sa faim.

Faim assouvie dès lors que le groupe accélère le rythme et monte le volume. On assiste alors à de véritables morceaux de bravoure, le chanteur arc-bouté sur sa guitare accompagné par un groupe impeccable font montre de leur talent pour les ambiances sombres et tendues qui feraient presque oublier que l'on est en plein air et plein soleil.

Ce groupe touchant et émouvant est à suivre de très près et est à decouvrir de toute urgence dans un club si possible aux lumières tamisées près de chez vous.

On reste en Auvergne pour accueillir le deuxième groupe de la soirée puisqu'il s'agit de Quidam, vu quelques fois déjà à la capitale et qui, d'ailleurs, nous avait fait l'honneur d'une interview ainsi que d'une session acoustique. Quidam, c'est un trio rock dans la plus pure tradition rock. Guitare chant, basse et batterie.

Pour qualifier Quidam, on hésite entre la grandiloquance de Muse pour l'impressionnante présence scénique du chanteur qui en fait quand même beaucoup et pas toujours, semble-t-il, de façon très spontanée mais passons, et Joy Division tant chaque intro ou presque rappelle fortement le groupe de Curtis.

D'ailleurs, Quidam fera, lors de son set, une reprise de Joy Division. Pourtant, dans sa globalité, le set n'a rien de comparable et ici le rock est moins noir, tant au niveau des textes que des mélodies.

Une pêche d'enfer, un son puissant emporte néanmoins le public nettement plus nombreux qu'une heure plus tôt.

On sent un potentiel dans ce groupe, une énergie terrible mais il manque encore peut-être un peu de maturité dans les textes, même si les trois membres du groupe ont déjà tout compris pour être des "bêtes de scène".

Petite pause au village des artistes pour voir s’activer, autour de la loge des Shades, moults journalistes venus relayer le buzz du moment.

C’est que ce soir, les Shades sont les héros locaux. Ces jeunes parisiens signés sur le label pourtant respectable de Bertrand Burgalat, Tricatel, viennent de sortir leur premier album, Le Meurtre de Venus et sont visiblement les véritables idoles du public féminin dont l’âge semble osciller entre 8 et 15 ans, venu massivement ce soir.

La prestation du groupe vaut ce qu’elle vaut, le batteur... tape fort, le chanteur chante mal, le clavier s’applique et les autres tentent quelques effets de manche dans la plus pur rock‘n roll attitude dans leur panoplie de parfaits petits rockeurs. Parfois, les hurlements du public donne l’impression de se trouver près d’un manège à sensations de la Foire du Trône. Etrange… Inutile de s’éterniser donc.

Pendant que les Shades signeront de nombreux autographes (soulignons au moins leur gentilesse et leur disponibilité, mais cela fait peut-être aussi parti du produit) à leurs jeunes fans, c’est Pete and The Pirates qui monte sur scène.

Venu d’Angleterre, ce groupe tout aussi jeune (bon allez, disons qu’ils sont un peu plus vieux) que les Shades exerce ses talents dans un registre pop énergique et dansante dont l’Angleterre garde jalousement le secret.

Les cinq joyeux lurons, toujours un sourire aux lèvres ne tardent pas à communiquer leur bonne humeur au public qui commence à s’agiter sérieusement mais dans une ambiance très bon enfant, sous les yeux des agents de la sécurités attentifs, mais soulignons-le, toujours sympathiques (dommage que ce ne soit pas le cas dans toutes les salles de concerts et festivals).

Bien sûr, le succès de Pete and the Pirates est dû non seulement à leur mélodies entrainantes et tubesques mais aussi à la façon de chanter du groupe puisque quasiment tout le monde chante, à la façon d’une chorale, créant de jolies harmonies vocales souvent accompagnées de gestes adaptés du chanteur tout aussi facétieux que ses compères.

Tous les titres ou presque de Little Death, leur premier album, sorti au début du printemps seront passés en revue pendant ces 50 minutes de set, rappel compris. Le public repartira ce soir avec le sourire et une pêche d’enfer avec pour la plupart, j’en suis sûr, l’envie de recroiser le chemin de ces étonnants petits anglais à l’humour.. très british ! Ce groupe est à découvrir d’urgence, en live ou par le biais de leur disque très réussi et qui n’a rien à envier à leurs performances scéniques. Un des grands moments de ce festival Indétendances.

Quoi qu’il en soit, ce soir encore, malgré les Jeux Olympiques, les vacances d’été, le temps pas forcément folichon, le public était très largement présent au pied de la scène d’Indétendances. Preuve que, quand on leur propose autre chose, les gens sont ouverts à d’autres choses que la Nouvelle Star Academy et qu’il faut continuer coûte que coûte à promouvoir la scène musiciale indépendante, aussi variée que riche de talents sur laquelle même les Shades ont leur place, après tout.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Will Anyone Else Leave Me de The Delano Orchestra
La chronique de l'album Dossier Kütu Folk Records de Pastry Case - St-Augustine - Leopold Skin - The Delano Orchestra
La chronique de l'album Now that you are free my beloved love de The Delano Orchestra
La chronique de l'album EITSOYAM de The Delano Orchestra
La chronique de l'album MVAT MVCT MLWY de The Delano Orchestra
La chronique de l'album Babel de Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra
La chronique de l'album Live aux [PIAS] Nites de Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra
The Delano Orchestra en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2008 (Vendredi)
The Delano Orchestra en concert au Nouveau Casino (8 avril 2009)
The Delano Orchestra en concert au Festival La Route du Rock 2009 (vendredi)
Quidam parmi une sélection de singles (mai 2007)
Quidam en concert à La Boule Noire (18 novembre 2005)
Quidam en concert à La Maroquinerie (1er novembre 2007)
Quidam en concert à l'Elysée Montmartre (1er décembre 2007)
Quidam en concert à l'Elysée Montmartre (4 avril 2008)
L'interview de Quidam (4 avril 2008)
La chronique de l'album Le meurtre de Vénus des Shades
Une 2ème chronique de l'album Le meurtre de Vénus des Shades
Les Shades en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2008 (Jeudi)
La chronique de l'album Little Death de Pete and the Pirates
Pete and the Pirates en concert au Festival Summercase 2008 (Samedi)
L'interview de Pete and the Pirates (17 mars 2008)

En savoir plus :
Le site officiel du festival

Crédits photos : David Didier (retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


David         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-10-27 :
Soviet Suprem - Made in China
Festival Les Indisciplinées #19 (édition 2024) - Lysistrata - French 79 - Irène Dresel - Robert Finley

• Edition du 2024-10-20 :
Back In The City - A Place Where Life Is Better
Godspeed You! Black Emperor - No Title As Of 13 February 2024, 28,340 Dead
Jean-Pierre Como - Infinite Vol. II
Von B. - Von B.
Kaori - Dans l'attente d'un signe
Sex Shop Mushrooms - God Doesn't Exist
 

• Archives :
La Mare Aux Grenouilles #91 - Talk Show Culturel
Miki Yamanaka - Chance
Geordie Greep - The new sound
Laurent Benitah - Rien ne presse
King Krab - Tomorrow Can Wait
Lofofora - Coeur de cible
Norna - Norna
Headcharger - Sway
Bertrand Betsch - La Manufacture Chanson
Tindersticks - Soft Tissue
Daisy The Great - Spectacle Daisy the great vs Tony Visconti
Mirabelle Gilis - Rivière
Faut qu'ça guinche - Jamais Plus
Raul Midón - Lost & Found
Kit Sebastian - New Internationale
Clemix - Endorphine
Two Trains Left - Probably For Nothing
La Mare Aux Grenouilles #90 - Talk Show Culturel
Last Temptation - Heart Starter
Malice K - Avanti
Tramhaus - The First Exit
Daniil Trifonov & Sergei Babayan - Rachmaninoff for Two
Anne Warthmann - En Songe - Solovoice 1
Loan Cazal - L'alto lyrique
Cyrille Dubois & Ensemble ArteCombo - Broadway Rhapsody
Romain & Thomas Leleu - Virtuosi
Francesco Bearzatti & Federico Casagrande - And then winter came again
We Hate You Please Die - Chamber Songs
Little Odetta - Little Bit of soul
Naïram - Free fall
- les derniers albums (7657)
- les derniers articles (363)
- les derniers concerts (2413)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1135)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=