Après trente ans de carrière et plus de 20 albums, le groupe pop-rock néerlandais revient sur la scène musicale avec Doing The Dishes. Titre que leur aurait inspiré une déclaration de Leonard Cohen : "La musique, c’est idéal pour les mariages, les enterrements, et quand on fait la vaisselle...".
Pour moi, The Nits, c’était surtout le double album live de 1989, Urk. Vingt-neuf chansons que j’ai particulièrement appréciées d’écouter lors de déplacements en voiture ou en train, car elles m’évoquaient le voyage. Il faut dire qu’avec des titres comme "Adieu Sweet Bahnhof" (Bahnhof signifie gare), "The Train", "In the Dutch Mountains" ou "Sketches of Spain", le message était plus que subliminal.
Doing The Dishes commence par "No Man’s Land", un morceau folk entraînant, parlant d’insomnie et de soldat. Ce n’est que le début de 40 minutes de compositions folk-rock, accompagnées par la voix peu mélodieuse mais intense de Henk Hostede. Les quinze courts morceaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas. On oscille entre le son rock des années 60 et 80 et on ne se lasse pas.
Je donnerais une mention particulière à "The Flowers", "Lenin and the Wounded Angel", "Yesterday" et "No Man’s Land", ainsi qu’à "Heart" chanté par Robert Jan Stips (clavier), à la voix grave et sensuelle.
Le trio hollandais signe là encore un album réussi, et force est de constater qu’il accompagne bien également ces moments où l’on fait la vaisselle. Et comme The Nits est aux petits soins pour son public, ils ont pensé à ceux qui ne sauraient malheureusement pas encore faire la vaisselle et ont mis un mode d’emploi sur leur site, vidéos You Tube à l’appui : http://www.nits.nl/dishes/home/howto.html. |